Un incidente.. forse ma è un bel incidente

19 Décembre ▬ 13h00

Chris & Prue

Mon haut passa au dessus de ma tête et je soufflais sur mes mèches humides afin de pouvoir dégager ma vue. Ailleurs, je plaçais mon t-shirt sur mon épaule, pensif et surtout encore mouillé. Mes cheveux gouttaient toujours et je passais une main dans le châtain de mes cheveux pour pouvoir les tirer en arrière. Maintenant il ne me restait plus qu’à enfiler un maillot caleçon, ce genre de bas noir qui étaient plus que pratique car même avec un froid pareil, la piscine était chauffée. Et puis après tout, une fois les muscles chauffés, le froid n’a plus aucune prise non?

M’approchant de la chambre, je fis actionner la poignée après avoir écouté au battant si il y avait du bruit, et fut surpris de voir la pièce plongée dans la pénombre. Entrant dans la pièce silencieuse, j’eus à peine le temps d’entendre une respiration que je me pris les pieds dans ce qui était, manifestement, un vêtement. La chute fut brève mais un léger cri retentit alors que je tombais la tête la première sur une jeune femme à l’odeur plus qu’alléchante.

Son corps était chaud car sa peau était au trois quart mis à nu hormis sa poitrine, qui collant mon torse, était voilée par de la dentelle. Oh..oh…

Je venais de m’étaler de tout mon long et je devais sans doute lui avoir fait mal qui qu’elle soit. Si bien que je ne pus m’empêcher d’être inquiet.

-Tu vas bien?

- Hum... Je vais vous laissez

Comment se changer dans le pénombre ? N'ayant trouvé l'interrupteur, elle resta sur place quelques secondes, le temps que ses yeux s'habituent à l'obscurité omniprésente. Elle commença à se déshabilla ensuite, enlevant sa tunique, laissant glisser son short, et se retrouver ainsi en sous vêtement, de couleur noir, qui s'harmonisaient. Tout allait bien, jusqu'au moment où elle se retrouva emporté par le poids de quelqu'un - un homme, vu ses muscles collés à sa peau totalement nue. Il semblait légèrement inquiet, voir désolé, et elle allait lui répondre, grimaçant en sentant sa cuisse droite lui faire légèrement mal. Mais la lumière s'alluma, soudainement, comme par magie. Son regard se porta donc sur cet homme. Elle ne le connaissait pas... Son prénom ? Elle n'arrivait plus à s'en souvenir, pourtant, il était plutôt beau gosse. Mais voilà, la lumière ne s'était pas allumée toute seule, Chris en était la cause. Elle le regarda dans les yeux, pouvant lire en lui une certaine gêne mais aussi quelque chose d'autre, qu'elle n'arrivait pas à cerner. Posant ses mains sur les bras du jeune homme pour l'inciter à se relever, ce qu'il fit, elle se releva et ralluma la lumière, sachant maintenant où était l'interrupteur. Elle se tourna vers Chris, haussant un sourcil. Tu crois vraiment que je vais me retrouver quasi à poil pour mon premier jour ? Soupirant, elle se tourna vers Alec, qui n'en pouvait rien, et fit un pas en avant, trébuchant, ne s'étant pas vraiment rendu compte que sa cuisse lui faisait mal. Elle s'accrocha à Alec, qui fit un pas en avant, et passa une main autour de son bassin, grimaçant. Jamais au premier rendez-vous, je te l'avais dis.. Elle termina par sourire, oubliant le mal qui montait en elle, toujours accroché à lui.

Je me retrouvais vraiment dans une drôle de situations dès le premier jour. Non pas que ce soit désagréable de me retrouver torse nu contre une jeune fille pas bien couverte non plus mais je n’aimais pas pour autant ce genre de situations. Tout simplement parce que je me vantais être un gentleman et que je détestais donc me retrouver dans une situation forcée, que ce soit par le destin ou par la femme. Breve… Inquiet pour la jeune fille, je lui posais une question à laquelle elle n répondit pas, alors que la lumière se faisait soudaine aveuglante.

Clignant des yeux pour échapper à la douleur soudaine de voir la lumière après une totale obscurité, je tournais la tête et aperçus un jeune brun dont je n’avais pas encore fait la connaissance et qui semblait avoir mal de découvrir la situation qu’il pensait être purement érotique. Ce qui n’était pas du tout le cas bien évidemment. Il la l’éteignit de nouveau tandis que je me relevais habilement pour lâcher la jeune fille et la libérer de mon poids. Et la lumière fut de nouveau allumée…. Bon, j’avais l’impression d’être un peu dans un jeu qui m’échappait.

Je les laissais parler sans intervenir avant d’y mettre mon grain de sel.

-Cette situation est due simplement à ma maladresse, il n’y a rien d’ambigûe.

Apparemment, ces deux là ne se laissaient pas indifférents, enfin de son côté à lui non et je ne voulais souiller l’honneur de la demoiselle qui soudain trébucha sur moi. Je la rattrapais habilement avant de la serrer et de lui demander.

-Je t’ai fait mal où?

- Pardon

- Prue, tu devrais t'assoir

- Mets ça

Elle appréciait les efforts d'Alec pour se justifier, même si dans le fond ils ne devaient pas le faire. Attachée à lui, niant totalement le mal qui la gagnait, elle grimaça en entendant les deux hommes lui rappeler ce qu'elle cachait. Elle qui était bonne comédienne... On ne pouvait décidément pas cacher un mal physique. Leurs questions se succédaient, et lorsque Chris l'invita à s'asseoir sur le lit, elle le regarda d'un drôle d'air, n'aimant pas vraiment qu'on lui dise quoi faire, même s'il lui voulait tout le bonheur du monde. Pourtant elle le fit, aidée par le jeune homme. Habillée d'une façon hum, sexy, toujours en sous vêtement, elle regarda sa cuisse, un peu rouge et grimaça, se la caressant légèrement.

Ma cuisse... Mais ça va aller. Je n'ai presque plus mal...

Elle mentait, encore. Chris balança au jeune homme quelques vêtements, et elle se tourna vers Alec, fixant quelques secondes - d'une façon un peu trop voyante - son torse de dieu grec, ne s'étant pas vraiment rendu compte qu'il était drôlement bien foutu. Comment allait-il réagir ? Son regard passa de Chris à Alec..

Visiblement elle avait plus que mal. Elle peinait à rester debout et je la soutenais sans peine, vu sa légèreté apparente. Un bras solidement passé autour de sa taille, je finis par le pencher pour passer le second sous ses jambes, de façon à la soulever plus facilement sans qu’elle ne s’y appui. Sa chevelure blonde sous mon menton, je pouvais sentir la douceur d’un parfum florale effleurant mes sens. Je comprenais que Chris puisse être amoureux ou peut-être tout simplement attiré. Mais ce n’était pas de moi qu’il avait le plus à craindre. J’étais un charmeur mais je n’étais pas du genre à draguer celle qui ne voulait pas l’être.

La posant sur le lit, j’examinais sa cheville en faisant glisser mes doigts sur sa peau pour tâter de la gravité.

-Je pense que ce n’est pas trop grave, il faut juste que tu évites de t’y appuyer.

Mais quand Chris me lança des vêtements, je le regardais impassible. Un mec en caleçon le gênait?

-Non merci, c’est gentil de ta part, mais être en caleçon ne me gêne pas.

Surtout que vu la couleur sombre, il passait aisément pour un maillot. Je lui renvoyais ses vêtements sur un sourire bref de remerciement.

- Pas de problème

La jeune française continua de s'accrocher à l'italien, avouant que ce qu'elle pensait n'être rien était bien plus. Elle regarda ce jeune homme à moitié nu en train de la porter, avouant que les filles allaient sans doute tout faire pour lui mettre le grappin dessus. A vrai dire, Prue n'y pensait pas vraiment, pas à l'instant du moins. Elle se mordit la lèvre inférieure lorsqu'il l'avait soulevé, avec une facilité des plus déconcertante. Maintenant sur le lit, il examina sa cuisse, haussant un sourcil en écoutant ses dires.

Bien docteur... Je te préviens, on en reste pas là !

Il lui devait quelque chose. Après tout, c'était lui qui était tombé sur elle... Pour bien lui faire comprendre qu'elle rigolait, elle tapa légèrement son torse - chaud d'ailleurs - souriant par la suite. Ensuite, il refusa d'un bref sourire les vêtements donnés par Chris, d'ailleurs, ce dernier semblait assez mal à l'aise... Était-ce de sa faute ? Elle le laissa faire lorsqu'il posa sa main dans la sienne. Soudainement, une idée lui vint à l'esprit, et un fin sourire s'élargit. Une compétition implicite. Elle prit la parole, les regardant à tour de rôle.

Je propose... Un massage. Vous deux, et moi je me laisse faire. Vous me devez bien ça, je suis fortement blessée... Elle fit une petite moue, se tournant tout d'abord vers Chris, puis vers Alec, se demandant comment ces mâles allaient s'arranger. Coopération ou au contraire, allaient-ils s'entretuer ?

Elle se mit sur le ventre, restant sur ce lit, étant déjà prête vu qu'elle ne portait que des sous vêtement...

Sa remarque était attendue mais pas sur ce ton. Je relevais la tête, mes mèches m’obscurcissant un brin la vue et je souris. Légèrement et sincèrement.

-Je te le dois .

Puis Chris rangea les affaires que j’avais refusé et je revins sur la jeune fille pris un peu entre les deux. Mais je n’arrivais pas à savoir ce que Prudence en pensait réellement de tout ça. Cependant, sa proposition m’étonna mais après tout pourquoi pas. Je regardais Chris avant de sourire.

-Tu t’occupes de ton dos et je prends ses chevilles.

La masser lui ferait certainement du bien attenuant la douleur. Prenant sa jambe, je la posais sur mon genoux nu avant de poser mes longs doigts fin sur sa peau avant de masser en douceur mais ferme.

- Alors Mademoiselle est-elle ravie?

Etant de nature très tactile, elle adorait être masser. De plus, quand elle avait deux hommes pour elle toute seule, autant en profiter. On pouvait même en apprendre beaucoup sur eux, seulement en leur demandant un massage... Par exemple, Alex prit les initiatives et à sa grande surprise, demanda à Chris de masser son dos tandis que lui s'occuperait de la partie lui faisant mal. Il s'appliqua donc, posant sa cheville sur son genoux nu. Son début de massage lui procura le plus grand bien. Chris, à son tour, plaqua ses mains chaudes sur ses épaules et commença également son massage. Il était doux, mais ferme tout de même, ce qu'elle apprécia... On pouvait sentir ses muscles se lâcher, tandis que la douleur, massée par Alec, s'atténuait. La voix grave que Chris venait de prendre la fit sourire, et elle répondit.

Totalement ravie. Deux hommes pour moi toute seule... Elle ajouta, souriante. Et vous avez la chance de pouvoir toucher mon corps, la vie n'est-elle pas magnifique ?

Mes mains parcouraient sa cheville, sa peau enflammée par la douleur que j’essayais d’atténuer, voir d’annihiler. Une tâche qui pouvait se révéler facile pour celui qui savait où toucher et je n’en étais pas un même si j’avais un bon sens du toucher. Cependant, la vue était un sens qui entravait ce genre de faculté, si bien que je fermais les paupières, m’enfonçant dans l’obscurité, ne tenant compte que de ce que mes mains pouvaient sentir. Je remontais sur sa cheville, effleurant son mollet que je pressais légèrement avant de redescendre, massant sa peau, pinçant légèrement entre mes doigts qui se faisaient maître. Écoutant Chris et Prudence avec un certain amusement, cela ne m’empêchait pas de continuer à faire attention à chaque gestes.

Rouvrant les yeux, je la regardais en biais avant d’acquiescer tout en rajoutant charmeur.

-Tu as la peau douce, qu’en penses tu Chris?

- Comme tu dis Prue, la vie est magnifique!

- Oh oui, sa peau est plus que douce.

Les mains d'Alec frôlèrent l'endroit où ça faisait mal, elle se crispa donc, retenant sa respiration. Mais, bizarrement, elle se relâcha, sentant qu'il allait doucement avec ses gestes, et que finalement, ses doigts réussirent à anesthésier sa blessure. Une anesthésie locale qu'elle espèrait durer longtemps. Quand à Chris, il remonta ses mains chaudes vers ses épaules, mettant ses cheveux sur le côté. Elle se laissa complètement transporter par les deux appolons qui comptaient apparemment, lui procurer un maximum de plaisir. ALec avoua ensuite qu'elle avait la peau douce, demandant par la même occasion l'avis de son collègue. Un petit sourire fit son apparition sur son visage.

J'aimerais bien dire la même chose de vous deux... Mais cela m'étonnerait tout de même.

Même si certains garçons gardaient une peau très douce et agréable au toucher. Elle était souvenu recouvert de poils gâchant tout, de toute façon. Non, ne vous inquiétez pas, notre française n'est pas une féministe anti poils. Au contraire, sur les jambes elles trouvent ça plutôt sexy. Sur les jambes, quoi. Souriant à sa pensées, elle se retourna, se retrouvant ainsi sur le ventre, toujours en sous vêtement, et plus près des jeunes hommes que jamais, et leur dit, en se relevant légèrement.

Vous êtes des anges les gars. Je vous dois un massage. Prue aussi aimait masser, sinon, jamais elle ne l'aurait proposé.

-Non pas que me faire masser par toi soit une mauvaise idée mais….

-Tu n’as pas besoin de me rendre ce geste. Je te le devais pour t’avoir fait mal.