Y'a-t-il plus explicite qu'un ventre qui gargouille ? {14.01.10 - 10h25}

On ne pouvait pas qualifier mon état de " en forme ", autant dire même que je n'avais vraiment qu'une envie, retourner me coucher. Malheureusement mon ventre criait famine, et je ne pouvais de toute façon paresser dans la chambre toute la journée .. peut-être parce qu'Alexis y était aussi. J'étais dans la cuisine, sortant du placard un bol lorsque j'aperçus une jeune femme avec qui j'avais, étonnement, que très peu discuté. J'avais pourtant le souvenir de l'avoir aperçus dés les premières semaines, je devais absolument me rattraper, d'autant plus qu'on la disait adorable.

ADRIEL ▬ Brenna, je ne me trompe pas ? Je lui fis un sourire en brandissant mon bol. Accepterais-tu de partager ton petit-déjeuné avec moi ?

J'étais, dans la cuisine, en train de manger une barre de céréale au chocolat. Quoi de plus étonnant. Comme quoi, on pouvait penser que j'avais une maladie liée au chocolat. J'en suis accroc , j'assume et ceux qui me trouvent complètement cinglés de manger tout le temps, chaque jour, du chocolat, qu'ils aillent voir ailleurs =).

Puis, je me suis préparée quelques biscottes avec un peu de beurre et de confiture d'abricot. Biscottes posées sur une assiette, le pot et le beurre furent déposés sur la table. Prenant une et le beurrant, un jeune homme, que j'avais aperçu dès les premières semaines mais sans l'avoir parlé, me rejoignit. Je le regardai, le souriant, comme à mon habitude.

- Tu as vu juste. Toi, tu dois surement être Adriel non ? . Je lui fis une place parmi mon assiette, mon pot et le beurre. Évidemment que oui. En forme pour attaquer une nouvelle journée ?

Mal de crâne ? Il ne devait pas rester comme ça. Je savais à quel point c'était insupportable et par chance, j'avais toujours sur moi des médicaments essentiels pour soigner les maux de ventre, de crâne et je ne sais quoi. Préventive ? C'est peu de le dire.

- Ne bouge pas. Je reviens.

Et je parti vers le dressing, prenant dans mon armoire, une de mes trousses. Fouillant à l'intérieur, je pris une aspirine pour Adriel. M'occuper des autres ? J'adorais mais sans qu'ils en profitent, bien sûr. Rangeant tout dans mon armoire, je reviens, me réinstallant à table après avoir prit un verre d'eau pour le jeune homme.

- Pour toi. Prend le directement. Il ne faut pas rester avec ce mal. C'est pénible, tu ne peux rien faire sans exploser par après.

Il avait prit le paquet de biscottes. Je lui souriais, croquant dans la mienne après avoir étalé une noisette de confiture.

- Il y a un début à tout non ? Oh, je viens de remarquer qu'il me manquait du jus d'orange. Dis je avec un petit rire soudain. Je me levai afin de prendre la brique de jus d'orange ainsi qu'un verre avant de me ré-installer.

A peine installer que la biscotte qu'il avait prise se brisa sous ses doigts. J'étais un peu amusée. Avait il trop de force ?

- Et voilà, tu lui as fait trop d'effet et sous le choc de ta beauté,elle s'est brisée. Pas malin. Réessaye avec plus de douceur. Au pire, je t'en tartines une si tu veux tellement y gouter.

J'eus une grimace. Il a dit maman. Cela voulait il dire que je ressemblai à une mère ? Cela ne me gênait pas du tout enfin un peu mais quand on me disait ce genre de chose, j'avais le tic, le vouloir, le besoin d'avoir un enfant mais fallait il encore trouver un homme et c'était pas gagné.

Ne pas rire, je n'y arrivais pas. Je ne m'esclaffais pas non plus mais le rire était bien présent. La séduire pour arriver ses fins, je lui souhaite toute la chance du monde. Il prit une biscotte, la montrant devant moi style " regarde le pro à l'œuvre ". Je n'exprimai pas mon envie de rire mais je le regardai discrètement me préparant au pire. Je l'avais senti : il ne savait vraiment pas y faire avec les biscottes.

- Et tu faisais celui qui savait y faire. Tu es loin d'y arriver.

J'aimais vraiment taquiner, c'était dans ma nature. Lui souriant, je pris le couteau qu'il me tendait.

- Ce n'est pas si compliqué. Il suffit d'appliquer le beurre doucement. Sans se précipiter.

Une noisette de beurre reposant sur la lame du couteau, biscotte en main, je l'étalai doucement, montrant le mouvement à Adriel. C'est sur que tartiner des biscottes n'était pas une tâche facile mais tout le monde y arrivait, pourquoi pas lui ?

Décidement, c'était un challenge qu'il n'allait pas réussir de si tôt.

- Tu as certainement une force digne d'Hercule. Estime toi heureux de ne pas casser de chaises ou je ne sais quoi. De l'humour et encore de l'humour.

Avec sa mine de petit enfant déçu de ses efforts, je trouvai ça adorable. Je lui embrassai le front comme une mère, une soeur ou une tante ferait à son fils, son frère ou à son neveu.

- Tu réessayeras un autre moment. Ce n'est pas un drame. D'où je viens ? De Chicago. Mais, je voyage souvent. Et toi ? Tu viens d'Espagne ? D'Irlande même ? De New York peut être ? J'arrête avec mes suggestions. Mais, que fais tu dans ta vie ? Qu'est ce qui te passionne ?

J'en oubliai même mon petit déjeuner. Je voulais le connaître davantage , ce qui est normal.

- Cela expliquerait énormément de choses. Je vais invoquer Zeus, il me dira quoi. Il me dit toujours tout. Ne savais tu pas que lui et moi, on est lié ?

De l'humour, encore et toujours. Dire des choses stupides, cela m'arrivait mais ce matin, c'était la matinée des conneries de Brenna.

- Vraiment ? Qui est Américain à part moi ? J'aurai vraiment cru que je serais la seule, l'unique américaine de la maison. Je suis déçue. Il était devenu songeur. A qui pensait-il pour qu'il soit ainsi ? Mais il reprit un rire suite aux questions que je venais de lui poser. Encore, là, je ne parlai pas vraiment rapidement en déballant un tas de choses. Il me faisait rire. Et c'était rare. Je tapai dans mes mains puis mon poing entra en contact avec la table. Quelle nouille ! J'aurai du deviner. Que ça faisait mal de taper du poing de la table. Je caressais ma petite main toute douce. Cela m'apprendra tient.

Il prit la biscotte que j'avais beurré. Croquant à l'intérieur de celle ci, j'étais outrée.

- Tu ne sais pas faire attention quand tu manges ? Tu mets des miettes partout. C'est insupportable. T'es bien un mec !

Maniaque moi ? Oh non. Bien sûr que non. Vous pensez que je le suis ? Je pris de quoi essuyer les miettes qu'il avait fait, les mettant dans la poubelle.

Il réagissait comme un enfant. Je trouvais ça vraiment adorable. Et les quelques miettes se trouvant autour de sa bouche le montraient bien. Comme si c'était une pulsion, je me devais d'essuyer sa bouche. Je devenais complètement parano. Il était français. Je m'en serais douté. Parce que grec... Je lui adressais un sourire, ce même sourire qui s'affichait sans arrêt sur mes lèvres.

Sa dernière réplique me fit vraiment sourire mais je baissai mes yeux. M'occuper d'enfants, j'aimerais tellement faire un job se ralliant à eux, tomber enceinte, j'en serais tellement ravie. Trouver le bon homme avec qui faire sa vie et construire une belle vie de famille, c'est pas donné. Surtout en ces temps où les hommes ne sont plus ce qu'ils étaient..

- Hélas, je poursuis des études en droit. Je veux devenir avocate mais m'occuper des enfants, j'adore. Tu as touché un petit point faible.

Je lui souris, versant du jus à l'intérieur de mon verre avant d'en boire une gorgée. Posant le verre sur la table.

J'émis un rire mystérieux, un peu ridicule en me penchant vers elle pour lui murmurer à l'oreille.

ADRIEL ▬ Hep hep, et tu sais quoi ? Moi j'adore les concevoir, on était fait pour se rencontrer ! Je ris à ma bêtise mais me stoppai aussitôt, reposant mes fesses sur la chaise en la regardant, gêné. Hum, je viens de perdre de mon charme, l'enfant n'est plus ce qu'il était !

Je toussotai nerveusement en appuyant mon coude sur la table, posant ma joue sur mon poing fermé en la fixant, un sourire amical et bienveillant sur les lèvres. Je n'avais pas envie de passer pour le pervers de service, déjà que j'avais mauvaise réputation dans la maison.

ADRIEL ▬ Avocate ? C'est un bon métier, un peu dur pour une vie de famille, mais je suis sûr que tu arriverais à concilier les deux !

Je pris mon verre et le remplit à mon tour de jus d'orange, vidant celui-ci d'un trait, laissant un léger " Aah " s'échapper de mes lèvres.

- Apparemment, le destin voulait vraiment qu'on se rencontre. Je retiendrais ta phrase. Ça peut toujours servir.

Je répondais avec le même ton qu'avait employé le jeune homme suivi d'un petit rire. D'ailleurs, je me demandais pourquoi il en était gêné.

- Un enfant reste toujours adorable et garde toujours de son charme

Franchement, je m'entendais bien avec lui. Le trouver pervers, je ne trouvais pas qu'il était. Si sa phrase avec le " concevoir " voulait insinuer qu'il avait voulu quelque chose, je ne m'en serai même pas rendu compte. Je lui souriais amicalement.

- Je me suis jurée que, quand j'aurai un enfant, de travailler moins et de me consacrer un maximum à lui. Quel parent ne ferait pas ça ?

Je n'ai pas pu m'empêcher d'échapper un petit rire suite aux " Aah " qui s'était échappé de la bouche du jeune homme après avoir bu son verre de jus en une seule traite.

- Ta maman devait bien s'amuser avec toi. Tu réagis comme un petit garçon. Ton secret ne serait pas que tu aies toujours une âme d'enfant ?

C'est le cas de tout les enfants. Quand je voyais les enfants des proches de ma mère, je me dis qu'elle devait bien souffrir mais au fond ils restaient adorable. Rester avec une âme d'enfant n'est pas de l' immaturité. Chacun gardait une attitude puéril. On ne peut pas renier l'enfant qui reste éveiller au fond de soi.

- Ah, je l'aurai surement été. Je t'aurai peut être trop gâté mais ça.. On ne le saura jamais.

Je raclai légèrement ma gorge, lui adressant, ensuite, un sourire. J'appréciai ce qu'il disait. Cela me touchait. Mon enquête d'un homme juste est toujours en cours, espérons que j'aurai de la chance cette fois ci.

- Tu seras le premier, après ma famille évidemment, à savoir comment je me débrouille avec mon futur enfant. Privilège non ? Rétorquai-je avec un petit rire. Tu ne continues pas à manger tes céréales ?

J'avais vraiment cru, à l'espace d'un instant qu'il allait manger ses rôles complètement molles. J'ai été soulagé de voir qu'il n'allait pas les manger. Heureusement. Il avait tellement envie de les manger mais à cause de moi, de notre discussion, il n'a pas su.

- Mais c'est de ma faute. J'suis trop bavarde mais tu es aussi dans le tord. Dis je en plaisantant. Cela se voyait qu'il n'avait vraiment aucune motivation pour se lever et pour les jeter dans la poubelle. J'eus un rire étouffé en voyant que son jogging descendait sur ses fesses. J'ai posé ma main sur mes yeux de telle sorte de ne pas voir ce désastre. Oh non, il se débrouille assez bien seul. Je le regardai alors, lui rendant son petit clin d'œil. Je ne vais pas t'habiller comme avec un enfant quand même. J'suis pas cinglée à ce point. Un petit rire par ci , un petit rire par là. Du Brenna tout craché..