réveil en bonne compagnie ? (28/11 - 09h17)

La veille, alors qu’était venu le temps d’aller au lit, Bonnie avait arquée les sourcils devant la décoration de cette chambre : tout simplement affreuse. Des lits en cœurs, des murs roses, des fleurs partout… cette pièce puant le romantisme à plein nez, et vous savez OH COMBIEN elle détestait cela. C’est à croire que Cupidon voulait la mettre à l’épreuve. En plus, voilà qu’on l’obligeait à dormir avec un inconnu… bon, ça ce n’était pas l’étape la plus difficile et elle l’accepta sans gêne. Ils se couchèrent tout deux, Oney dormant en caleçon, elle dormant en sous-vêtement, pas une miette pudique. Le sommeil leur vint assez rapidement, par chance pour elle, qui se demandait déjà dans quelle galère elle s’était embarquée.

Au matin, elle se réveilla peu après Oney, qui semblait observer tout ce qui se passait autour d’eux. À son regard, lui aussi semblait trouver la décoration de cette pièce un peu trop mielleuse pour être agréable : c’était plutôt agressant, du point de vue de Bonnie. C’est alors qu’elle constata la position dans laquelle elle s’était éveillée : ses jambes touchaient celle d’Oney, et sa tête était accotée sur son dos. Même sa main – la petite vilaine – trouvait appuie sur son épaule. Par principe, elle s’éloigna légèrement… pour finalement se rapprocher de lui : le but du jeu n’était-il pas de jouer au petit couple parfait? Aussi bien commencer maintenant.

BONNIE ▬ Bonjour, beau brun, murmura-t-elle dans une voix semi-endormie. Tu as bien dormi?

Alors qu’elle pensait que son partenaire allait s’éloigner d’elle alors qu’elle se rapprochait, ce dernier sembla soudainement apprécier ce contact : peut-être s’était-il rendu compte que, tôt au tard, il faudrait bien embarquer dans le jeu. Pour Bonnie, c’était aussi bien tôt, car plus vite il se pavanait en couple, plus vite il aurait la chance de gagner des points. Un léger rire sortit des lèvres de son compagnon, tellement léger que si elle n’avait pas tendu l’oreille à cet instant précis, elle ne s’en serait même pas rendu compte.

ONEY ▬ Merveilleusement bien. Enfin… jusqu’à ce que quelques coups de pieds me fassent ouvrir les yeux, lui mentionna-t-il, d’un ton ironique. À le voir, elle comprenait bien qu’il bluffait. Et comment s’est passé la nuit de mademoiselle?

BONNIE ▬ Très bien aussi, si ce n’est que tu ronfles, mon cher, lui répliqua-t-elle, maligne.

Elle se releva légèrement puis, décidant de jouer le jeu à fond, elle passa ses bras autour de la taille du beau garçon qui dormait dans son lit.

BONNIE ▬ Ça ne te dérange pas, j’espère… non pas que j’ai un problème de conscience, je t’assure, mais je me suis dit que, tant qu’à être un joli petit couple, soyons le couple parfait.

Posant son menton sur son épaule, à la hauteur du coup, elle se retrouva nez à nez avec son compagnon, qui s’était retourné pour le regarder.

BONNIE ▬ J’ai de la chance, ton haleine du matin n’est pas si terrible, dis-donc.

Ahah, la bonne blague.

BONNIE ▬ Des gémissements, intéressants… mais tu es certain que c’est simplement parce que tu parles?, ajouta-t-elle, provocatrice. Puis, elle se mit à pouffer de rires, incapable de garder son sérieux. Je rigole, je comprends. Ma mère parle dans son sommeil, alors j’ai l’habitude. Le pire, c’est quand elle est saoule… dans ce temps là, des fois elle hurle. Ça, c’est disons… moins agréable.

Elle avait dit celà d'un ton complètement détaché : elle se fichait bien de sa mère, en ce moment, elle ne faisait que citer sa seule source de référence sur le sujet. Lorsque qu’elle enroula ses bras autour de sa taille, elle sentit une légère résistance de sa part, mais elle ne changea pas de position pour autant : elle était une personne physique alors il devait s’y habituer, puisqu’ils partageraient le même lit pour les semaines à venir. Elle écouta avec attention ce qu’il disait, question d’en apprendre le plus possible sur lui.

ONEY ▬ Je ne suis pas des plus doués en ce qui concerne les couples parfaits, vu mes derniers échecs. Mais je tenterai de faire de mon mieux, lui mentionna-t-il.
BONNIE ▬ Alors on est deux.

Leurs deux visages étaient maintenant face à face. Si le jeu avait été des plus avancés, probablement qu’elle l’aurait embrassé – follement, même – mais disons que cela aurait été vraiment déplacé alors qu’ils ne se connaissaient que depuis une journée à peine… et même encore beaucoup moins que cela. Elle répondit à son sourire, charmante, comme toujours.

ONEY ▬ J’espère bien. Toi par contre tu devrais peut-être aller te laver les dents, non?
BONNIE ▬ Espèce de…

Elle le frappa sur le côté puis s’éloigna brusquement, frustrée. Bon, elle ne l’était pas vraiment, elle voulait s’amuser de lui, voir comment il allait réagir.

BONNIE ▬ Rien que parce que tu me l’as dit, je n’irais pas.

Elle se plaça en position assise sur le lit, croisant ses bras sur sa poitrine. La couverture ne couvrait que son bas du corps, dévoilant le peu de vêtements qu’elle portait sur elle.

ONEY ▬ Qui sait? Tu le découvriras sûrement bien assez tôt.
BONNIE ▬ J’y compte bien, beau brun.

Un petit sourire malicieux se glissa sur ses lèvres, donnant une idée certaine des songes de la belle brune en ce moment précis. Rien de discutable à des heures de grandes écoutes télévisuelles. Elle préféra garder pour elle ses commentaires. Ils rigolèrent pendant un petit moment avant que Oney s’arrêta subitement : il sembla y avoir mit plus de cœur que précédemment. Hum… était-il en train de baisser sa garde? Était-il en train de céder à ses charmes de femmes fatales?

Ils continuèrent de discuter, parlant de sa mère, de leurs problèmes de leurs relations précédents – très en surface – puis, après la réplique cinglante qu’il lui avait lancé, elle s’était éloignée de leur, faussement choqué par ce commentaire matinal.

ONEY ▬ C’est bien dommage car dans ce cas, tu ne risques pas de trouver un homme qui voudra de toi, ou même juste d’un de tes baisers.
BONNIE ▬ Tu paris?

Elle se pencha un petit moment, fouillant dans la commode près du lit où elle avait mit quelqu’un de ses effets, un peu avant de se coucher ; ses pilules contraceptives, des condoms et… un paquet de gommes à la menthe poivrée. Astucieuse, cette petite. Elle agrippa le tout, en prit une qu’elle déposa dans sa bouche avant de ranger le tout dans son tiroir qu’elle referma aussi rapidement qu’elle l’avait ouvert.

BONNIE ▬ T’es content? Ça devrait suffire, pour l’instant.

Elle recroissait ses bras sur ma poitrine, l’air offusquée, mais sans grande conviction. Il s’était redressé pendant ce temps, dévoilant un corps de rêve qui me laissa songeuse ; Cupidon avait au moins respecté un de ses souhaits, elle avait là un partenaire de qui elle s’accommoderait très bien au lit. Il regarda bien entendu ses attributs mais ne s’y attarda pas longuement : respectueux, le monsieur. Puis, au moment où elle s’y attendait le moins, il me lança un cousin par la tête, que j’évitais d’un mouvement brusque.

BONNIE ▬ Tu veux jouer à ce petit jeu, d’accord.

À son tour, elle prit un de ses oreillers qu’elle lui lança de toutes ses forces ; bien entendu, il l’évita. Elle décida alors de se servir de son propre corps comme arme, s’élançait sur ce dernier, qui tomba vers l’arrière, les laissant dans une position… intéressante. Les caméras devaient tous être sur eux en ce moment. En fait, elle se retrouvait, en partie, par-dessus ce dernier.

BONNIE ▬ Intéressant…Tu sais, j'adore avoir le dessus., laissa-t-elle savoir à son partenaire. La distance les séparant était… très minime. La tentation devait être grande pour ce pauvre Oney. Si Bonnie aurait dû être un péché, la luxure lui aurait été comme un gant.

ONEY ▬ Cela ne change rien pour moi, je ne compte pas t’embrasser ou vérifier ton haleine. Mais je dois bien avouer que tu es plutôt rusée.
BONNIE ▬ La ruse, ça me connaît.

D’ailleurs, elle put rapidement en faire preuve lorsqu’elle renversa son partenaire de jeu sur le lit, le plaçant dans une position compromettante où ELLE avait le dessus. C’est qu’elle aimait avoir le dessus, cette petite… et bien entendu, elle ne lui cacha pas que cette situation lui plaisait au plus haut point. Étonnamment, il aimait bien l’être aussi.

ONEY ▬ Moi aussi ma chère et je ne tolèrerai cette position humiliante plus de temps.

D’un simple mouvement, il changea leur pose, inversant les rôles. Oh, voilà maintenant qu’elle se trouvait sous lui et… elle ne détestait pas vraiment ce fait. Cette proximité soudaine et presque qu’obligatoire que nous imposait Cupidon avait ses avantages, songea Bonnie. Leurs deux visages se trouvaient alors à une très courte distance l’un de l’autre, elle sentait même le souffle chaud d’Oney dans son cou. En d’autres circonstances, cette situation aurait été un bon prétexte à… vous savez-quoi. Mais bon, elle n’était pas une salope, du moins… pas encore. Et abusez de ce beau garçon qui partageait son lit n’était pas encore dans ses plans. Le séduire, oui, pour le reste, elle aurait bien assez de temps pour le faire plus tard. Il ne fallait pas brusquer les choses et gâcher ce plaisir.

Ses yeux fixait ceux de Bonnie avait beaucoup d’intérêt ; il semblait même complètement captivée. Incapable de bouger, Bonnie se contentant de lui faire un petit sourire. Le contact de leur peau avait ce petit quelque chose de sensuel et elle ne put s’empêcher que d’apprécier le tout.

BONNIE ▬ Alors… que veux-tu faire de moi, maintenant que je suis ta prisonnière, beau brun, lui dit-elle, sa bouche à proximité de celle d’Oney.

Leur yeux n’arrêtaient pas de se croiser, de rester encrer les uns dans les autres. S’en était presque romantique à souhait, mais bon, si vous étiez devant le regard de Bonnie, à ce moment, là, vous comprendriez qui n’y avait rien de romantique là dedans, que de la sensualité et du désir à l’état pur. D’ailleurs, Oney semblait avoir beaucoup de difficulté à y résister… tant mieux, elle n’allait rien refuser de toute façon de la part de ce beau mâle.

Alors qu’elle lui demandait ce qu’il avait l’intention de faire d’elle, ce dernier fronça les sourcils ; il ne semblait pas avoir planifié son coup. Puis, il se mit à sourire, le genre charmant mais aussi machiavélique qui excita d’avantage la belle blonde qu’elle était. Elle sentit les mains de son compagnon se resserrer autour de ses poignets ; hum, ça devenait de plus en plus intéressant.

ONEY ▬ Ne joue pas avec le feu jeune enfant, je pourrais bien te surprendre et te faire mal.

Et sur ces paroles, il recula, comme pour se redonner une contenance : elle était presque sûr de l’avoir, elle en était certaine. Elle lui fit une moue triste lorsqu’il se rapprocha enfin d’elle pour aller mordiller son oreille, rigolant de bons cœurs. Elle ignorait pourquoi, mais ce beau brun semblait avoir découvert, à peine quelques heures après leur rencontre, son point sensible. Un frison, loin d’être désagréable, traversa son corps tout entier.

ONEY ▬ Ce n’est que le début, je peux être très violent tu sais.
BONNIE ▬ Et moi, je pourrais être bien convaincante, tu n’as même pas idée…

Ignorant les songes qui traversaient l’esprit de son partenaire, elle retourna son visage en direction du sien puis attrapa ses lèvres au passage, y déposant un baiser qui se voulait chaud. Elle l’aurait aussi bien entendu collé contre elle si ce n’était qu’elle était prisonnière de ses mains.

Alors qu’elle tentait une approche assez directe, avec ce baiser, elle ressentit les mains d’Oney se serrer d’avantage autour de ses poignets… hum, il était tendu, pauvre garçon. Elle était certaine que cela allait le soulager de son stress matinal. Lorsque leurs lèvres se sont enfin frôlés, Bonnie fut heureuse de voir qu’il n’y résistait pas, cédant afin à ses pulsions masculines et à l’écoute de ses besoins primaires. Après tout, qui ne désirait pas l’embrasser, elle, lorsqu’elle se trouvait dans une telle position, soumisse.

Puis, beaucoup trop tôt à son goût, le baiser s’arrêta et, en son propre intérieur, elle maugréait de n’avoir pas, ne serait-ce qu’une seule main de libre pour le ramener vers elle afin de continuer leur petit jeu matinal. Ce fut alors qu’Oney passa une main dans ses cheveux, libérant du même coup l’un de ses poignets. Elle lui laissa à peine le temps de se replacer la chevelure qu’elle l’attirait à nouveau vers elle de cette main libre, afin de continuer là où s’était arrêtée. Et voilà maintenant que c’était elle qui se laissait aller : elle était stressée, quand même et elle avait besoin de quelque chose pour lui changer les idées. Ce baiser-ci dura plus longtemps, mais elle finit par le libérer, de peur qu’il ne s’asphyxie.

BONNIE ▬ Je voulais finir ce que nous avions commencé… à ma façon, lui dit-elle seulement, une fois que leurs lèvres se séparèrent à nouveau. Entre temps, ils avaient roulés sur le côté et sa jambe se retrouvait au dessus de celles d’Oney.

La distance qui les séparaient était minime, leurs deux corps se touchaient, étaient presque en parfaite symbiose… Ainsi blottit l’un contre l’autre sous le peu de couette qui les couvrait encore, il faisait une chaleur étouffante et pourtant, cette dernière n’y était pour rien. Oney m’avait enfin libéré complètement de mes chaînes imaginaires et je retrouvais enfin l’usage de mes deux mains, qui avait passé derrière son cou durant ce second baiser. Lorsqu’il se rompu après un plus long moment que le précédent, les deux partenaires restèrent soudés l’un à l’autre : l’intimité avait ce petit quelque chose de plaisant, n’est-ce pas?

ONEY ▬ J’ai l’impression que je n’aurai jamais grand-chose à dire avec toi, je me trompe?
BONNIE ▬ Aucunement. J’ai toujours le dernier mot.

Elle avait parlé dans un soupir, à voix basse, près de son oreille. De son côté, Oney semblait finalement décidé à jouer ce petit jeu jusqu’au bout, puisqu’il se mit à déposer des baisers plus que passionnés dans le cou de sa compagne du moment, caressant sa chevelure où s’étaient aventurés ses mains. C’était agréable, mais allez plus loin serait une pure bêtise, surtout à cette étape-ci du jeu : c’était beaucoup trop tôt. À contrecœur, Bonnie repoussa légèrement Oney afin de se défaire de ses caresses, qu’elle appréciait, soit dit en passant. S’il fallait que l’un des deux soient raisonnable, elle allait devoir se sacrifié pour l’occasion.

BONNIE ▬ Je vais aller prendre ma douche, avant que tu ne l’accapare, beau brun.

Elle déposa un autre baiser, plus langoureux, sur les lèvres de son partenaire, avant de se lever du lit, toujours en sous-vêtement, et de se diriger vers l’espace commun où se trouvait les douches. Arrivée à la hauteur de la porte de la chambre, elle se retourna néanmoins pour faire un clin d’œil à Oney.

BONNIE ▬ Je t’aurais bien invité à me rejoindre, mais ce serait tenter le diable, n’est-ce pas. Et je crois que tu sais comme je peux être une petite démone quand l’envie me prend.

Elle lui envoya un dernier baiser, puis s’éclipsa de la chambre, abandonnant son pauvre cavalier dans sa solitude. Insatisfait. Ce qu'elle pouvait être garce, par moment.

FIN DE SUJET