Arrivée dans le nid d'amour de Cupidon

Je regardais les alentours. Une chose était sûr, le jardin était très bien décoré, la maison semblait tout aussi jolie. Je pensais la visité dans la soirée, seule ou avec une nouvelle connaissance. Surtout ce que je voulais c’était prendre la meilleure place dans les chambres, choisir mon lit. J’étais plutôt difficile lorsqu’il s’agissait de dormir - ou pas. Il ne fallait pas être trop près du mur, mais pas au milieu de la chambre non plus. Je pris une pomme d’amour et croquai dedans avant de la tendre vers Alexis.

_ Tu en veux ?

Une autre jeune femme, qui me semblait tout droit sortit d’un magazine, se dirigeait vers non accompagnée de son partenaires. Un grand blond. Physiquement ils allaient bien ensemble, le reste c’est pas toujours la même chose.

- Alors toi aussi tu fais baver ton toutou ?

Je n’eus pas le temps de répondre que ma nouvelle connaissance répliqua.

- Fais attention mon cher, les chiennes en chaleur sa donne des puces

Je riais à la réplique de Noreen. Cette dernière s’excusa et partit vers un autre couple. Je roulai des yeux à la réplique du compagnon notre nouvelle connaissance - dont je ne connaissais toujours pas le nom, je qualifiais simplement pour le moment de la brune et du blond. Mais apparemment c'était plus le chien et sa maîtresse d'après leur trip.

_ Haha, même les Homo Erectus étaient plus évolués, dis-je à l'attention du blond, sinon, moi c’est Juliann et vous ?

Salut, moi c'est London

Bonsoir tout le monde !!

Fais attention mon cher, les chiennes en chaleur ça donne des puces.

Bien joué

Oney, c'est ça ? C'est pas toi qui a tapé un scandale parce que tu ne voulais pas être maquillé tout à l'heure? C'était génial mon gars, la maquilleuse a pas osé toucher à mon visage après ça. Merci !

HEY TOUT LE MONDE, ON VISITE ?

J'ai servi ma compagne de champagne, et coupe en main j'ai observé ce qu'il se passait en silence. Je sentais qu'il y allait y avoir des guerres, des disputes et toutes sortes de choses, surtout vu les caractères bien trempés des candidats, mais ça je m'y attendais, c'était une chose qui était certaine. Je n'avais même pas remarqué que quelqu'un s'était approché de moi. Tout simplement parce que je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un vienne m'adresser la parole. J'étais pas le genre de personne à qui on avait envie de parler au départ.

« Oney, c'est ça ? C'est pas toi qui a tapé un scandale parce que tu ne voulais pas être maquillé tout à l'heure? C'était génial mon gars, la maquilleuse a pas osé toucher à mon visage après ça. Merci ! »

Waw et en plus on se souvenait de mon prénom. J'ai froncé les sourcils, sceptique, avant de laisser échapper un léger rire.

« Ouais c'est bien moi. Franchement je sais bien que cela devient la mode le maquillage pour les hommes, mais tapis rouge ou pas, on touche pas à mon visage ou à mes cheveux. Putain elle a même voulu raser ma barbe, et ça c'est une chose à laquelle on ne touche pas. »

Et bien pour une fois que je me mettais à parler plus que quelques mots. Je sentais que ce mec allait me plaire, même si je sentais qu'il était bien différent de moi. De toute façon je n'ai jamais aimé trainer avec mes copies conformes.

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psychozee@bz.

« C'est parti ! Retrouvons tout de suite .. La belle Jazz ! »

Sur ces paroles, la désignée fit son entrée, magistrale. Sa présentation défile à l'écran, tandis qu'elle demeure silencieuse et souriante, affichée aux devants de la scène. Vêtue d'une légère robe sombre cintrée, elle ne passe pas réellement inaperçue. La jeune femme avait hâte de découvrir son partenaire qui ne tarda pas à la rejoindre sur le plateau. Quelle belle surprise lorsqu'elle vit un tel homme débarquait à ses côtés. Le dénommé Jaxhuèm, debout près d'elle, fut également présenté brièvement avant que la présentatrice bavarde ne pousse le couple à pénétrer dans la maison. Tout se passa très vite, une fois les coulisses gagnés, des techniciens gravitèrent autour d'eux, les suivant jusqu'au SAS. Ils n'avaient même pas la possibilité de discuter. Arrivés aux portes de l'aventure, Jazz presse la poignée, vive.
C'est ainsi qu'elle découvrit le décor romantique et excessif de la maison, esquissant une grimace amusée. Elle se retourna vers son compagnon, souriante à souhait.

« Bonsoir Jaxhuèm. »

Elle ne manquait pas de détailler le jeune homme, machinalement, son regard traduisait le malin plaisir qu'elle prit à effectuer cette tâche plaisante. Elle s'empressa par la suite de se retourner pour, excessive et enjouée, saluer l'assemblée de candidats.

« Bonsoir tout le monde, je suis Jazz. »

Elle s'approche, de sa démarche féline, observant ainsi la foule, elle allait de surprises en surprises, aussi bonnes que mauvaises. Un sourire éblouissant décorait toujours son visage angélique. Elle attrapa à la volée une coupe de champagne qu'elle tendit gentiment à Jaxhuèm.

Bonsoir, enchanté Maxeen.

Oui c'est bien cela, Ezequiel... et merci.

Bonsoir à vous tous, je me présente, Ezequiel, mais vous pouvez m'appeler Eze, si vous le désirez.

« Hé la gothique frigide ! » S’exclama-t-elle pour attirer l’attention de Noreen.

« Oops… Je te l’accorde, j’ai du chien et toi t’as de la chatte que mes chaussures soient trop belles pour ne pas que je te plante avec mes talons. »

Merci pour le rafraichissement, je commençais vraiment à avoir chaud, et puis le champagne c'est pas si désagréable, collant peut être mais peut importe

Heureusement que mon maquillage est waterproof sinon là c'est certain on pourrait presque me prendre pour une gothique.

On m’avait forcé à enfiler une robe noire, très courte. Ce bout de tissus était extrêmement décolleté, c’était absolument ridicule car je me souvenais du surnom que j’avais traîné, ou plutôt que je traînais depuis mon adolescence : « planche à pain ». Je leur avais pourtant bien dit, dans les coulisses, que je préférais mon jean à trous et ma vieille blouse à carreaux, mais non, c'était hors de question. Un affreux chignon était plaqué sur le haut de ma tête et mes cheveux étaient strictement tirés en arrière. A l’abri de ces sales petites maquilleuses et coiffeuses, je les détachai et tentai de les ébouriffer. Je ne voulais pas que l’on se fasse une fausse image de moi, non, je n’étais pas féminine et coquette, de toute façon, à quoi bon ? J’étais moche. Ces enfoirés m’avaient aussi refilé des chaussures à talons vertigineux. Discrètement, j’avais attrapé un cutter et dans la voiture qui me menait au tapis rouge, j’avais réussi à couper quelques centimètres de hauteur. La chute fut évidemment inévitable en sortant du véhicule, dévoilant ma superbe poitrine. Mon secret était trouvé, j’étais sûrement un homme, car je n’avais pas de seins. Cela ne m’amusait guère, laissant deviner la colère sur mon visage, j’avançais, en levant la tête et sans regarder autour de moi. Un garçon devait m’accompagner, je ne l’attendai pas. Je pénétrai dans le SAS, seule puis, finalement, un homme de la production me demanda de patienter, le temps que mon futur compagnon me rejoigne. Je n’avais vraiment pas envie de le faire, à moins qu’il ne soit amputé de ses membres inférieurs -dans ce cas, j’étais persuadé de connaître son secret « je me suis fait amputé des membres inférieurs ! »- il avait deux jambes qui lui servaient à marcher, comme chaque être humain normalement constitué et n'avait donc pas besoin de moi. Il me rejoignit enfin et je ne lui décrochai aucun sourire, pourquoi l’aurais-je fait ? En soupirant, je poussai la porte et une vue d’horreur se présenta à moi. Du rose, des cœurs, des pétales jonchant le sol. Où étais-je tombée ? Ma vision atroce ne s’arrêtait pas là puisqu’en m’avançant d’avantage, je découvris de nombreux habitants, avec leur sourire colgate collé aux lèvres. Je pris ma tête dans mes mains puis la relevai quelques instants plus tard. Finalement, je m’assis sur une chaise, un peu à l’écart des autres, je n’avais pas envie de m’intéresser à eux. J'avais glissé un paquet de clopes dans mon soutif, juste pour disposer de cigarettes, pas pour me rembourrer. J'en allumai une et la portai à la bouche. J'adorais cela mais, le cadre si gai qui m'entourait me dégoûtait. Finalement, je jetai ma clope sur l'herbe synthétique. J'étais privée de ce petit plaisir, à cause de cette ambiance trop joyeuse.

PS. fallait bien que je rattrape mon retard

La soirée s’annonçait merveilleuse ! Faire son entrée dans le Nid de l’amour lui avait paru si lointain et désormais, il était a porté de main, alors qu’elle attendait dans les coulisses pour faire son entrée sur le plateau de tournage. Dès qu’elle entendit son nom, elle se fit un plaisir de sourire aux nombreuses caméras, saluant au passage la foule qui l’acclamait : un souffle de célébrité l’effleura, lui faisant songer qu’à sa sortie du Nid, elle ne serait plus qu’une pauvre inconnue. C’était reconnue, tout ceux qui sortait d’une téléréalité de la sorte devenait en quelque sorte des vedettes, quoi. Une fois sa popularité bien placé, il ne lui resterait qu’à la maintenir en place et elle aurait une vie bien plus belle que la grande majorité des gens de cette salle.

On la présenta au public puis on l’envoya attendre dans le SAS pendant que les techniciens lui installait son micro. Il ne fallut pas un long moment avant qu’un beau brun vienne la rejoindre et son sourire s’étira naturellement. Il semblait un homme intéressant, le genre de ceux qui l’attirait physiquement. Restait à savoir si son caractère lui serait complémentaire. Lorsqu’il arriva à sa hauteur, il lui rendit son sourire, mais d’une manière forcé. Cela lui fit perdre quelques points sur sa première impression, mais bon, ils auraient tout le temps de se connaître une fois entrée dans le Nid.

BONNIE ▬ Salut, moi c’est Bonnie. Alors, tu es prêt à gagner, mon beau?

Ils entrèrent ensuite dans un jardin qui était déjà remplit de monde : il faut dire qu’ils étaient l’un des derniers couples à faire leur arrivée dans l’aventure. Un sourire bien grand étirait leurs lèvres alors qu’ils se glissaient dans la foule jusqu’au buffet où Oney lui offrit un verre de champagne, qu’elle accepta volontiers. Ils restèrent ainsi en retrait pendant un moment et Bonnie en profita pour observer les alentours, un peu trop décoré à la fillette amoureuse. Elle réprima une grimace et se contenta de sourires, rien que pour faire bonne impression devant les caméras. C’est alors qu’un beau mec s’approcha d’eux, s’adressant à son compagnon des prochaines semaines. Elle écouta la conversation, s’y intéressant comme une bonne petite partenaire parfaite, puis elle prit la parole.

BONNIE ▬ La barbe, j’adore. Tu as vachement bien fait de la garder, ça te donne un petit air séduisant que j’aime bien. En passant, moi c’est Bonnie, fit-elle, en profitant pour se présenter à Ohio, qui leur proposa de visiter les lieux. Moi, je suis d’accord avec l’idée ! Après tout, plutôt que se joindre aux petites gamines qui se lançait des verres de champagne à la figure, elle préférait encore visiter l’endroit avec de beaux garçons.

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