Non non, je t'assure, je ne suis pas parano ! [28/11/09] TERMINE

Sujet avec Juliann ♥

La soirée avait été riche en émotion, et après une bonne mais courte nuit de sommeil, j’airais dans le nid d’amour en somnolant, les cheveux en bataille, vêtu d’un jogging en coton des plus confortable et du sweet qui s’y accompagnait. Il semblait n’y avoir aucun candidat dans la cuisine, et je décidais donc de fouiller dans les placards de celle-ci dans l’espoir de trouver de quoi me remplir l’estomac. J’avais la tête plongé dans l’un des placards du comptoir lorsque des bruits de pas feutrés se firent entendre non loin de moi. Me relevant précipitamment en manquant de peu de m’assommer, je brandissais devant moi une spatule en bois, tentant de prendre un air menaçant.

ADRIEL – Attention, je suis armé !

Une jeune fille, très jolie d’ailleurs, que j’avais brièvement croisé hier soir se dressait juste en face de moi. Gêné, je me grattais aussitôt le cuir chevelu non sans laisser échapper de ma bouche un petit rire.

ADRIEL – Et bien bonjour toi, et désolé de t’avoir menacé, je te rassure, je ne suis pas parano pour un sous.

Avec tout le boucans qu’il y avait eu le matin même je n’avais pas pu dormir correctement. Il fallait que je m’habitue à ça, tout comme à être réveiller par Cupidon à une heure très matinale pour je ne sais quelle mission. J’espérais que cela ne m’arrive pas. Je me promenais un peu dans le nid d’amour, visitant les derniers lieux que je n’avais pas encore vu. Lorsque mon ventre gronda quelque peu, je fis la grimace. Je n’avais pas manger le matin, ayant l’appétit coupé et maintenant mon estomac criait. Il faisait beau dehors et la plupart des habitants étaient dans le jardin ou la pergola, il n’y avait donc pratiquement personne dans la maison.
Je me dirigeai vers la cuisine, bien décidé à me préparer quelque chose à manger. J’hésitai encore sur un point : Devais-je préparer de la nourriture en grande quantité pour tout le monde, ou, laisser tout le monde se démerder tout seul pour la bouffe ? Je choisi cette dernière option, après tout, nous n’avions pas forcément tous les mêmes goûts. Je venais d’arriver à la cuisine lorsque j’entendis quelqu’un me gueuler dessus.

– Attention, je suis armé !

Je m’esclaffai devant l’air du jeune homme. Il avait brandi une sorte de cuillère en bois, comme s’il pouvait bien me tuer avec ça.

– Et bien bonjour toi, et désolé de t’avoir menacé, je te rassure, je ne suis pas parano pour un sous.

_ Haha ! J’ai bien cru que j’allais mourir, dis-je avec un air faussement blasé. Tu te sentais menacer ? C’est vrai que je suis un danger publique.

Je m’approchai du placard, et accessoirement du jeune homme, pour trouver de quoi manger. Je lui fis un sourire aimable avant de me présenter.

_ Juliann et toi ?

Elle s’était esclaffée, et je ne pus empêcher mon large sourire s’étaler sur mes lèvres.

_ Haha ! J’ai bien cru que j’allais mourir. Tu te sentais menacer ? C’est vrai que je suis un danger public.

ADRIEL – Devrais-je courir me mettre à l’abri ? Ne joue pas trop avec les objets pointus lorsque tu es prés de moi, je ne voudrais pas que tu es à cautionner un meurtre.
Je la vis se rapprocher de moi. Je l’observais d’un air incrédule en agitant la spatule en bois face à moi, comme pour la rappeler à l’ordre. Elle se stoppa et se présenta à moi tout en me lançant un petit sourire.

_ Juliann et toi ?

Je feignais un gémissement de don juan à trois balles en haussant les sourcils, et me présentais à mon tour, prenant appuie sur le comptoir à l’aide de mon coude.

ADRIEL – J’aime ce prénom, tu le portes bien d’ailleurs. Quant à moi, je suis Adriel. Je lui tendais en prenant un air supérieur, ma spatule en bois, et lui lançait en tentant de me retenir de pouffer de rire face à ma bêtise. Tu peux baiser ma spatule si tu le souhaites.

Vraiment, je me faisais honte. J’avais un humour vraiment peu élaboré, ce devait être le fait que je sois français qui devait jouer un rôle. Néanmoins elle avait l'air d'être une fille charmante et je ne tenais pas vraiment à tâcher ce début de connaissance avec mon humour à la noix.

ADRIEL – Désolé, je n’ai pas pu m’en empêcher. N’ai pas peur de moi, je suis tout à fait sain d’esprit !

– Devrais-je courir me mettre à l’abri ? Ne joue pas trop avec les objets pointus lorsque tu es prés de moi, je ne voudrais pas que tu es à cautionner un meurtre.

Je secouai la tête devant sa réplique, levant les yeux au ciel. Je le poussais un peu puis me levais sur la pointe des pieds pour prendre un paquet de spaghettis.

– J’aime ce prénom, tu le portes bien d’ailleurs. Quant à moi, je suis Adriel, dit-il en tendant son objet de bois, tu peux baiser ma spatule si tu le souhaites.

_ Ben c’est qu’il n’y aura pas grand-chose à baiser avec cette taille là.

Je me déplaçai de l’autre côté, prenant une casserole que je remplis d’eau. Je me retournais vers lui, prête à lui demander s’il voulait lui aussi des pâtes, mais il me devança.

– Désolé, je n’ai pas pu m’en empêcher. N’ai pas peur de moi, je suis tout à fait sain d’esprit !

_ C’est déjà oublier, tu veux des spaghettis ?

Elle me poussa légèrement en ignorant ce que je venais de lui dire. Elle se mit sur la pointe des pieds afin d'attraper un paquet de spaghettis. Je tendis le bras au dessus de sa tête et lui mis dans ses mains en lui souriant, un peu penaud.

JULIANN ▬ Ben c’est qu’il n’y aura pas grand-chose à baiser avec cette taille là.

J'étais partagé, est-ce que c'était de l'humour ou était-elle tout simplement agacée par mon comportement ?. Je ne dis rien et me tapota le bout de mon nez à l'aide de mon doigt en l'observant. Elle sortit une casserole et remplit celle-ci d'eau, sans me prêter aucun regard. Cela me rendais assez mal à l'aise.

JULIANN ▬ C’est déjà oublier, tu veux des spaghettis ?

ADRIEL ▬ Pourquoi pas, je meurs de faim.

Je lui lançai un sourire et m'approchai d'elle pour lui proposer mon aide. Je lui tapa légèrement sur la cuisse afin qu'elle se décale légèrement et m'accroupis à côté d'elle pour sortir une passoire du placard de dessous la gazinière. J'eu l'impression en l'observant que les nombreux trous de celle-ci étaient en forme de petits coeurs et je soupirai bruyamment en mettant celle-ci dans l'évier. Je me retournai ensuite vers Juliann et la fixai tandis qu'elle s'affairait à faire des pâtes. Je sentai les secondes défiler, et me lançai enfin :

ADRIEL ▬ Et d'où viens-tu donc, ma très chère Juliann ? Parles-moi un peu de toi, ça meublera au moins un peu la conversation ...

Non, il n'y avait aucun sous-entendus dans ma phrase.

Je remerciai du regard ma nouvelle connaissance qui venait de me passer le paquet de pâte. Je versai ces dernières dans la casserole. Un sourire en coin s’étala sur mes lèvres devant sa réaction. Je me tournai vers lui.

▬ Tu me la prête ? Dis-je en tendant la main vers la spatule.

▬ Pourquoi pas, je meurs de faim.

Je me décalai alors qu’il s’abaissait pour prendre une passoire dans le placard du dessous. Il semblait s’ennuyer, me regardant préparer la nourriture. Je n’étais pas une grande mangeuse, je ne savais donc pas si Adriel voulait autre chose avec ses spaghettis. Je n’aimais pas la bolognaise, difficile que j’étais…

▬ Et d'où viens-tu donc, ma très chère Juliann ? Parles-moi un peu de toi, ça meublera au moins un peu la conversation ...

▬ Je viens d’Oxford et toi ? Euhm… J’ai 19 belles années et je suis étudiante. J’aime l’art, je fais de la peinture et toi ?

Je remuai les pâtes pour ne pas qu’elles collent entre elles.

▬ J’adore la Renaissance aussi, pour ses grands artistes.

Je lui prêtais ma spatule, comme elle me l'avait demandé, et décidais finalement de m'assoeir sur le comptoir, afin d'avoir une vue d'ensemble sur la maison et pouvoir lui parler face à face. Je rajoutais un peu de sel dans ses pâtes en souriant, espérant qu'elle n'ait pas de problèmes aux reins, et l'écoutais attentivement tandis qu'elle me racontait un peu qui elle était.

JULIANN ▬ Je viens d’Oxford et toi ? Euhm… J’ai 19 belles années et je suis étudiante. J’aime l’art, je fais de la peinture et toi ?

Elle disait cela tout en remuant les pâtes, dans un geste très professionnel d'ailleurs. La cuisson des pâtes, ça devait lui connaître en tant que jeune fille de dix-neuf ans, et étudiante de plus. Je vois qu'on partageait déjà un point commun, car en effet, elle semblait aimer l'art, et même si je ne peignais pas, j'appréciais faire des détours dans des galleries Parisiennes lorsque je n'avais rien à faire.

JULIANN ▬ J’adore la Renaissance aussi, pour ses grands artistes.

ADRIEL ▬ Oui, moi aussi, c'est une très jolie période dans l'histoire de l'art, tu es déjà allé à Rome ? Cette ville est vraiment à voir quand il s'agit d'Art, ou tu pourrais venir à Paris, je te ferais le tour des musées ahah, sans oublier de passer par les bars les plus branchés bien sur. Je lui lançai un clin d'oeil et laissais s'échapper de ma bouche un soupir d'aise. Quant à moi je suis de Paris, tu t'en doutes, mais ma mère est Anglaise de naissance. J'ai passé une partie de ma vie à Liverpool, ce qui explique le fait que je parle anglais couramment. Et sinon, je suis étudiant comme toi, dans le commerce international, et pratique à forte dose le piano quand je trouve le temps d'en jouer. Mon appartement est bien trop petit pour contenir le mien, je dois dire que je suis déçu qu'il n'y en est pas un dans la maison. Je me raclai la gorge et repris. Désolé, je suis bavard.

Je riais doucement en la fixant dans les yeux. Il y avait une sorte de lueur, un éclat dans le marron de ceux-ci, ils étaient très beaux.

Il s’assit sur le comptoir et me regardait faire. Ca me rappelait lorsque je regardais la cuisinière faire des fondants au chocolat et que je me léchai les babines d’avance. Elle m’adorait. D’ailleurs j’étais toujours fourrée dans ses pattes, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire, elle m’apprenait des tas de recettes et moi je les notais sur des petits papiers que je rangeais soigneusement dans une boite ensuite. Je l’avais encore la boite d’ailleurs et si je l’avais emmener j’aurais pu faire de bon plats. Seulement elle était grosse et en fer et je n’avais pas que ça à faire de tout changer.

▬ Oui, moi aussi, c'est une très jolie période dans l'histoire de l'art, tu es déjà allé à Rome ? Cette ville est vraiment à voir quand il s'agit d'Art, ou tu pourrais venir à Paris, je te ferais le tour des musées ahah, sans oublier de passer par les bars les plus branchés bien sur. Il me fit un clin d'oeil. Quant à moi je suis de Paris, tu t'en doutes, mais ma mère est Anglaise de naissance. J'ai passé une partie de ma vie à Liverpool, ce qui explique le fait que je parle anglais couramment. Et sinon, je suis étudiant comme toi, dans le commerce international, et pratique à forte dose le piano quand je trouve le temps d'en jouer. Mon appartement est bien trop petit pour contenir le mien, je dois dire que je suis déçu qu'il n'y en est pas un dans la maison.

Un large sourire étira mes lèvres, je relevais la tête pour le regarder. Décidément j’étais servie, il y avait ici plus de personne avec une âme d’artiste que ce que je m’attendais.

▬ L’Italie en général est un pilier de l’art, je rêve de visiter la chapelle Sixtine, au moins une fois. Quitte à parler voyage, l’Egypte doit être magnifique aussi. Petite, j’adorais lire Asterix et Obélix mission Cléopâtre, je la lisais sans cesse. Je levai les yeux au ciel devant ma bêtise. On visitera le Louvre ensemble, j’y suis déjà aller une fois, mais j’y retournerais bien ! Tu n’as pas de synthétiseur chez toi ?

Je continuai de remuer les pâtes alors qu’il y versait du sel. Je tentai de l’imaginer devant un piano à queue jouant une belle mélodie. À moins qu’il innove l’utilisation du piano en jouant un air rock dessus, cette réflexion me fit secouer la tête légèrement.

▬ Désolé, je suis bavard.

▬ C’est rien, je ne le suis pas beaucoup moi, donc c’est très bien ça me pousse à parler. Je préfère ça qu’un gros blanc.

Elle semblait songeuse pendant la préparation de ses pâtes, et j'étais bien tenté de lui demander de quoi il s'agissait, mais je préférais garder cela pour plutard, ça n'avait peut-être pas vraiment d'importance. Elle laissa s'étaler un charmant sourire sur ses lèvres, et je fus ravi de voir que je ne la dérangeais pas autant que je le pensais, enfin, je crois.

JULIANN ▬ L’Italie en général est un pilier de l’art, je rêve de visiter la chapelle Sixtine, au moins une fois. Quitte à parler voyage, l’Egypte doit être magnifique aussi. Petite, j’adorais lire Asterix et Obélix mission Cléopâtre, je la lisais sans cesse. Je levai les yeux au ciel devant ma bêtise. On visitera le Louvre ensemble, j’y suis déjà aller une fois, mais j’y retournerais bien ! Tu n’as pas de synthétiseur chez toi ?

ADRIEL ▬ Eh non, je n'ai pas encore assez d'argent pour en venir à me payer un synthétiseur. Mais il m'arrive de jouer dans le bar d'un ami le soir, histoire de lui rendre service et d'attirer du monde. Je suis plutôt musique classique sur les bords, mais je crois que ça plait aux autres. J'aime les douces mélodies. Je déblaterais cela les yeux dans les vagues, et je suis sur que si je m'étais vu, j'aurais aperçu dans mes yeux des petites étoiles. J'aime beaucoup voyager. Mon père était un homme d'affaire, mais à défaut d'être présent avec sa famille, il m'emmenait souvent lorsque j'étais très petit en voyage. Je ne m'en souviens pas très bien, mais j'ai beaucoup fréquenté Hong-Kong et New-York, et j'ai déjà vu l'Egypte, d'ailleurs asterix et obelix misson cléopatre est une bd de choix, et je peux te dire que la chapelle sixtine est superbe, même si je me suis perdu dans la basilique Saint-Pierre. Eh oui je sais, c'est la classe. Je riais nerveusement tout de même, je n'aimais pas vraiment parler de mon père. M'enfin, je t'invites au Louvre quand tu veux, et je te réserve un matelas dans mon appartement, à moins que tu ne souhaites dormir dans ma baignoire ... ou avec moi ahah. Je plaisante.

JULIANN▬ C’est rien, je ne le suis pas beaucoup moi, donc c’est très bien ça me pousse à parler. Je préfère ça qu’un gros blanc.

ADRIEL ▬ Figure toi que moi non plus, je ne suis pas bavard, ce doit être toi qui produit un effet bizarre sur moi. Ou ... ces succulantes pâtes que tu me prépares, ce serait dommage de louper une chance d'y goûter en étant désagréable avec toi.

Je lui souriais, c'était agréable de parler avec quelqu'un de bon matin. La cuisine était un endroit chaleureux et j'aimais beaucoup l'ambiance qui y reignait. Je descendais du comptoir dans un léger saut, calculant ma reception afin de ne pas tomber à la renverse, et me positionna derrière elle, sans pour autant la coller, je n'étais pas aussi familié avec les gens tout de même.

ADRIEL ▬ Alors chef, ce repas est-il bientôt prêt ?

▬ Figure toi que moi non plus, je ne suis pas bavard, ce doit être toi qui produit un effet bizarre sur moi. Ou ... ces succulentes pâtes que tu me prépares, ce serait dommage de louper une chance d'y goûter en étant désagréable avec toi.

_ Oh ça tu l’as dit, succulentes ! Mahité à côté ne fait pas le poids…

Je haussais les épaules d’un petit air malin, pour accentuer mon manque de modestie. Levant les yeux au ciel, me donnant l’impression que j’étais la meilleure cuisinière qui soit. Bien que ce soit faux. Je pris la passoire et versai les pâtes dedans afin de dégager toute l’eau puis secouai quelque peu l’objet pour que ce soit bien filtré. Je cherchai autour de moi, prenant le premier saladier qui me vint sous la main.

▬ Alors chef, ce repas est-il bientôt prêt ?

_ C’est prêt tout de suite maintenant. Tu verras, une fois que tu aura goûté, je t’aurais envoûté.

Je roulai des yeux, tirant la langue sur le côté et nous installant sur la table. Je pris deux assiettes que je plaçai tandis qu’il servit les couverts. Nous nous assîmes dans un même mouvement.

_ Bon appétit.