Entre deux insomniaques (28/12/09 - 04h55) (Grégoire)

Sujet: Entre deux insomniaques (28/12/09 - 04h55) (Grégoire) Lun 28 Déc - 4:30

Prime passé, j'avais bien remarqué le petit jeu entre Alexis et Grégoire, et je devais avouer que j'étais comme les autres habitants : je ne comprenais pas la signification de tout ça et me demandais bien ce qu'il se passait entre les deux hommes.
Qui plus est, quelques jours avant, Grégoire et moi avions eut un moment... d'égarement dans la piscine. Alors que nous parlions de son homosexualité, nous en étions venus à rentrer dans un jeu de séduction, et j'en étais allé jusqu'à faire le premier pas pour l'embrasser. Il m'avait repoussé et je lui avais répondu d'aller se faire foutre. Depuis, nous nous évitions une fois encore, et ne nous étions pas parlés.

Cette nuit, une fois encore je ne dormais pas. Je savais que Grégoire non plus puisqu'il m'avait confié qu'il avait souvent des difficultés pour dormir toutes les nuits. Je me rendais donc dans sa chambre, puis trouvais son lit de mémoire. Je me penchais sur lui, espérant que j'allais pas le réveiller... Grégoire ?... Je voulais juste que lui et moi on discute un peu, et puis je voulais m'excusais de lui avoir dit qu'il pouvait aller se faire foutre. Nous étions de grandes personnes, j'avais essayé de l'embrasser et il m'avait repoussé. C'était pas la troisième guerre mondiale, et ce n'était pas plus mal après tout j'étais hétérosexuel et je ne voulais pas que Grégoire pense que je servais de lui pour tester les hommes.

allongé dans cette chambre bien silencieuse, je me demandais si une fois de plus morphée allait me laisser sur le carreau, une nuit de plus sans sommeil ... je commençais à me dire que la fatigue musculaire serait de plus en plus insoutenable si je ne parvenais pas à fermer l'œil au moins six heures. mais rien n'y faisait, je ne dormais pas, je ne bougeais pas non plus dans mon lit dans l'espoir que le sommeil m'emporte à force d'épuisement. puis alors que je sentais mes muscles se détendre sans pour autant parvenir à dormir j'entendis un bruit à l'entrée de la porte, tout était si silencieux que je restais à l'affut de tout bruit qui pourrait paraître suspect. alors que je me concentrais je parvenais à entendre des pas se dirigeant vers mon lit, je ne voyais pas qui cela pouvait être, je n'en avais même pas la moindre idée, c'est alors que j'entendis la voix de valentin, si douce à mon oreille et pourtant si troublante, il faut avouer que notre dernier entretient n'avait pas été des plus amical ...

- valentin ? que fais-tu ici ? tu ne dors pas ?

je cherchais à discerner ses traits mais je n'y parvenais pas, l'obscurité été trop profonde.

Nan... Je n'arrive pas à dormir et comme tu m'as dit que tu avais souvent des difficultés pour dormir toi aussi je me suis dit que peut être toi non plus tu ne dormais pas...
Je n'osais pas lui dire que je voulais discuter un peu avec lui et m'excuser de mon attitude de l'autre fois. Après tout, je lui avais dit d'aller se faire foutre et ce n'était pas très cool.

j'hésitais un long moment, depuis notre dernière altercation je l'évitais et franchement je crois qu'il m'évitait aussi. mais cette nuit il avait voulu trouvé de la compagnie en ma personne, compagnie ou peut être réconfort ... il était là accroupi à pied de mon lit et nous discutions comme si rien ne s'était passé, je voulu donc tirer un trait définitif sur cette soirée pour le moins marquante.

- ouai ... allez viens, il fait pas chaud ...

je soulevais ma couette pour qu'il vienne se mettre au chaud, je lui faisait une place dans mon lit, une place assez grande pour qu'il ne pense pas que je veuille le peloter dans le noir.

J'hésitais à un moment, ne sachant pas si je devais accepter sa proposition. Puis finalement, je me détendis : après tout, il m'avait juste proposé que je m'allonge à côté de lui, pas que je l'épouse !

Vêtu d'un simple gilet noir (sur mon torse nu) que je n'avais boutonné et d'un caleçon noir également, je le glissais à ses côtés, tout en faisant bien attention à ne pas le tourner et à laisser un écart entre nous plusieurs que raisonnable - pour ne pas dire ridiculement grand.
Merci...

Il y a quoi entre toi et Alexis ? lui demandais-je en chuchotant pour ne pas réveiller les autres.

les distances qu'il prenait avec moi me faisaient sourire, c'était mignon, je n'allais pas lui sauter dessus bien que la dernière dans la piscine j'aurai pu.

- je ne vais pas te croquer tu sais. mais je comprends que tu veuilles garder tes distances.

dis-je d'une voix douce et emplie de compréhension. puis j'eus droit à la question piège, alexis et moi. que répondre à ça ? même moi j'ignorais ce qui se passait entre nous. chaque rencontre avec lui était une surprise et je n'en sortais jamais vraiment en étant le même.

- c'est assez compliqué et plutôt confus. je crois qu'il s'amuse avec moi mais en même temps je pense qu'il m'aime bien ... je ne peux pas nier qu'il m'attire mais je pense qu'il ne se laissera jamais aller, il aime bien trop les femmes pour ça.

La remarque de Grégoire me laissait sans voix, et me mettait plus mal à l'aise qu'autre chose. Pourquoi avait-il fait cette remarque d'ailleurs ? Du coup, je ne savais plus si je devais m'écarter encore plus de lui, voire partir, ou alors si je devais me rapprocher de lui sans quoi il pensait que je le prenais pour un pestiféré.
Non mais je sais bien... Je sais que tu ne vas pas me sauter dessus ou quoi que ce soit... Mais... Voilà quoi.

J'avais entendu dire qu'Alexis et Grégoire avaient fait plus que discuter, qu'ils s'étaient embrassés et peut être même plus. Alors le "je pense qu'il ne se laissera jamais aller, il aime bien trop les femmes pour ça" de Grégoire me fit doucement rire. De toute évidence, Alexis était plutôt enclin à se laisser aller justement.

Et bien je te souhaite bien du courage parce qu'il n'a pas l'air d'être un mec facile. Tu vas galérer pour l'obtenir si tu veux vraiment être avec lui ! lui fis-je remarquer.

je sentis alors son malaise, moi qui voulais détendre l'atmosphère je venais de jeter un froid, je ne savais pas comment me rattraper alors j'agis de la façon la plus indélicate, la plus spontanée et la plus franche possible, sans vraiment me soucier des conséquences. je posais ma main sur son épaule pour lui parler.

- je comprends très bien, excuses moi je voulais juste plaisanter, je suis un peu gauche parfois.

puis je retirais ma main de peur que mon geste soit mal intentionné, décidément j'avais tout faux ce soir. je soupirais alors, quel imbécile je faisais ! je sentis ensuite qu'il y avait des choses qu'il ne me disait pas puis sa réplique me surpris encore plus, galérer pour l'obtenir ?

- je comprends pas ce que tu veux dire. je ne veux pas être avec lui coûte que coûte, tu sais pour moi tant qu'il n'y a pas le déclic ça ne vaut pas le coup de tout tenter. et avec alexis ce serait plutôt ... physique.

Contrairement à toute attente, j'eu un sourire en sentant sa main sur mon épaule. Grégoire avait quelque chose de tendre et de protecteur qui était agréable. Je sentais que je pouvais me confier à lui.

Physique ? Je ne comprennais pas très bien où il voulait en venir. Non mais tu fais ce que tu veux hein, tu n'as pas à te justifier. (temps de pause) Personnellement j'aime bien Prudence. Je trouve qu'elle a un charme fou et elle a une peau hyper douce. Qu'est-ce que je cherchais en lui disant tout ça ?

c'est vrai que je venais de me justifier, pourquoi est-ce que je faisais ça tout le temps avec lui ? pourquoi j'avais ce sentiment de tout faire de travers si cela ne lui convenait pas et pourtant je faisais ce que je voulais, je n'avais de comptes à rendre à personne, alors pourquoi agir ainsi ? j'en venais presque à m'en vouloir maintenant, c'était ridicule.

- j'ai souvent le sentiment d'être redevable et du coup j'ai besoin qu'on valide mes actes, c'est étrange n'est-ce pas ? comme si j'avais besoin d'un chaperon pour me surveiller et pour me dicter la conduite à tenir. pourtant je suis un garçon direct et qui ses propres initiatives, je ne sais pas ce qui me retient ...

j'avais l'impression de m'être dévoilé comme un petit garçon qui aurait fait pipi devant un adulte. je ne savais pas pourquoi tout était sortit, mais c'était fait maintenant il fallait faire avec. de son côté il parla de prudence, de sa peau douce ... j'eus comme un pincement au cœur, pas comme de la jalousie, non c'était autre chose, difficile à décrire, il me parlait de sa future petite amie visiblement et tout ce que je trouvais à dire c'était.

- alexis aussi à la peau douce et il est sexy.

imbécile, fermes la !! pensais-je, il fallait que j'arrête de dire tout ce que je pensais sinon cela me retomberai dessus un moment ou un autre.

Je l'écoutais attentivement mais je ne trouvais rien à y redire. Franchement, je ne le comprenais pas. Qu'est-ce que je foutais à me faire chier à trainer avec un type pareil ? Je n'étais pas encore assez proche de lui pour que l'on s'avoue ce genre de chose, une voix dans ma tête me disait que je ferais mieux de prendre mes jambes à mon cou pendant qu'il était encore temps plutôt que de me risquer à parler avec un taré pareil.

Puis vint sa remarque par rapport à la peau douce d'Alexis et au fait qu'il était sexy. Il ne voulait pas ajouter qu'il le faisait ban*er pendant qu'on y était ? Je fis monter mes yeux en l'air, puis je soupirais en sortant de sous la couette.
J'avais envie de lui balancer un "pauvre type".

et voilà, un silence venait de s'installer entre nous ; et une fois de plus j'en étais la cause. je me relevais et m'essayais sur le bord du lit, la tête baissée. j'étais vraiment un imbécile, maintenant il devait me prendre pour un taré et à sa place je n'en penserai pas moins. pendant que tous les autres dormais, nous parlions, aucun ne venait à se réveiller, pendant que tous les autres dormais, je passais pour un con.

- laisses tomber tout ça c'est des conneries. j'espère que ça ira pour toi et prudence, t'as l'air d'être mordu, c'est bien.

je prononçais ces mots avec tellement d'amertume que même moi je ne parvenais pas à y croire. toujours assis sur le bord du lit je n'avais envie que d'une seule chose, repartir dans le passé, ce passé si douloureux, mais ce passé qui me permettait de frapper dans les murs lorsque ça n'allait pas, ce passé qui avait fait de moi celui que j'étais maintenant et que j'avais du mal à aimer, à cette époque j'aurai put tout faire, si j'étais encore celui que j'étais à cette époque, à cette même heure j'embrasserai déjà valentin, juste pour savoir, juste pour ... goûter ... mais j'avais changé et j'étais assis à me demander le goût que pouvaient bien avoir ses lèvres.

Je ne répondis rien à sa remarque sur Prudence et moi parce qu'il n'y avait rien à répondre. La jeune fille et moi avions juste parlé et je lui avais fait un massage. Cela s'arrêtait là et ne voulait rien dire. Et entre nous, je n'étais pas du tout à me faire des films pour si peu - je n'étais pas un mec romantique ni accro aux relations. J'avais les choses simples, sans complications, qui me permettaient de garder mon indépendance.

Grégoire ? J'inspirais un coup avant de continuer : Pourquoi tu m'as repoussé l'autre fois dans la piscine ? J'ai fait quelque chose de mal ou ...? Après tout, il m'avait chauffé pendant toute la soirée et quand je lui proposais un baiser sans conséquence, juste comme ça, il m'envoyait chié.
Je ne comprennais d'ailleurs toujours pas pourquoi j'en étais venu à m'approcher de lui ainsi pour l'embrasser l'autre soir dans la piscine. Ce n'était pas mon genre.

sa question était légitime bien qu'aussi difficile à entendre qu'à poser. c'est vrai pourquoi je l'avais rejeté ? l'avais-je réellement rejeté ? je n'avais fait que lui demander pourquoi il prenait tant d'initiatives. je me retournais alors, il était debout, il était prêt à partir visiblement, une dernière question avant de s'enfuir ? ou alors une nouvelle question pour rester un peu plus ? le regard levé vers lui, je savais que je lui devais une explication, alors je me suis levé et j'ai fait le tour du lit, par chance il ne faisait pas totalement nuit dans la chambre, on pouvait distinguer les silhouettes et les formes. face à lui, même en étant à une certaine distance, je sentis les battements de mon cœur s'accélérer.

- je ne sais pas, j'avais vraiment envie de t'embrasser et ... c'est toujours le cas ... mais tu disais être totalement hétéro et ensuite tu as pris les devants, ça m'a surpris.

voilà, c'était dit, j'avais eut peur, comme une fille lors de son premier baiser avec un garçon un peu trop entreprenant. et je n'avais pas dit que ça, j'avais aussi dit que je voulais l'embrasser, encore maintenant, qu'allait-il répondre ? allait-il me rire au nez ? l'attente aussi courte soit elle, fut un supplice.

Ce n'était pas une dernière question pour partir, enfin je ne l'avais pas formulée ainsi. Mais il était vrai que s'il m'avait, lui, rit au nez suite à ma question, je serai parti pour retrouver dans mon lit et tâcher de trouver le sommeil.
Mais finalement, l'honnêteté de sa réponse me surprit. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi direct - d'habitude, c'était moi qui faisait toujours preuve d'un manque de tact certain - et surtout qu'il m'avoue qu'il avait encore maintenant envie de m'embrasser.
Nous étions proche l'un de l'autre...
Effectivement, je suis totalement hétéro. Comme je te l'ai dit, j'ai déjà fait des trucs avec un mec - bien que je n'ai jamais embrassé de mec - et je suis désolé mais ce n'est vraiment pas mon truc. Cela avait au moins le mérite d'être clair.

je ne m'attendais pas à une telle réponse, tel un homme mis à nu face à son bourreau je venais de recevoir une flèche en plein amour propre, en pleine dignité. bien, il n'était pas de ceux là ! ça n'était pas son truc, il avait pris sa décision je ne pouvait pas aller contre, j'aurais toujours cette sensation d'inachevé, si j'avais sur me taire dans la piscine ...

- je vois. tant pis pour moi ...

dis-je en esquissant un sourire faussement heureux. je baissais la tête en inspirant profondément, voilà c'était fait. je retournais alors me coucher dans ce lit maintenant si froid, une nouvelle insomnie allait me permettre de me repasser en boucle ce passage, pourquoi me sentais-je si mal ? dans le fond ce n'était rien, il y avait d'autres possibilités dans le nid ...

Je me sentais mal pour lui. Je ne prennais aucun plaisir à faire du mal aux autres, surtout quand cela concernait les "sentiments" - bon relativisons, Grégoire n'étaient pas non plus amoureux de moi hein. Je n'avais fait qu'être honnête en lui affirmant que j'étais hétérosexuel et que nous n'étions pas "du même bord", je ne voulais pas le mettre dans cet état pour autant...

Je le regardais contour son lit pour retourner dedans, l'air tout penaud - même si on ne voyait pas grand chose à cause de l'obscurité - ne sachant que faire pour lui remonter le moral. Finalement, au bout de plusieurs minutes à réfléchir et à faire quelques pas en avant, quelques pas en arrière, je décidais de retourner dans son lit sous sa couette... Et de me m'approcher de lui. Ainsi, en position "cuillère", mon ventre contre son dos, je soupirais et lui fis ce qui ressemblait vaguement à un "calin". Il avait intérêt de profiter : ça serait surement la dernière fois que je me montrais... tendre (rien que l'évocation de ce mot dans mon esprit me donnait la nausée).

allongé dans mon lit, recouvert par la couette je plongeais dans une autre dimension, je pensais si bien que je n'entendais plus ce qui se passait autour de moi. je pensais que valentin était parti se coucher dans la chambre, pour dire la vérité j'avais imaginé qu'il était repartit dès que je lui avais tourné le dos. j'eus à nouveau un long soupire, il fallait dépasser tout ça, nous n'étions plus des enfants et il était impossible de parler d'amour à ce stade de notre relation. je voulus murmurer quelque chose mais un corps m'en empêcha. je le sentis s'installer derrière moi et m'étreindre, cette odeur, cette douceur ne pouvait être que celle de valentin. je saisis alors ses bras qui m'entouraient, c'était plus un moment de réconfort et de douceur qu'un moment de passion et d'amour, valentin se comportait comme un frère, comme un ami et c'était ce don j'avais besoin, ce que je recherchais en définitive. ainsi tout contre lui, sentant les mouvements de sa respiration et me mettant au même rythme que lui je me sentis plonger vers un royaume qui m'avait souvent refusé son entrée, pour la première fois depuis plusieurs jours je dormais vraiment, profondément, d'un sommeil réparateur, d'un sommeil salvateur.

Je finis moi aussi par m'endormir. C'est vers 7h45, soit seulement même pas trois heures de sommeil plus tard que je me réveillais. Le nid était encore endormi, et je réalisais que Grégoire et moi étions toujours dans la même position que celle qui nous avait endormi : son dos contre mon torse, ses fesses contre mon pénis maintenant tendu dans une érection matinale. Je me dégageais rapidement de notre étreinte - peut être trop rapidement puisque j'étais sûr que je l'avais maintenant réveillé - j'étais complètement honteux, paniqué à l'idée qu'il remarque mon érection dans mon boxer, ne portant pas de pantalon.

je me suis sentis tomber violemment, me retrouvant plongé dans cette réalité que j'avais réussis à fruit pour une nuit, la respiration haletante, les yeux encore brouillés par le sommeil, bien que dans la pénombre encore, la production ne jugeant pas bon de nous réveiller si tôt avec les lumières criardes des plafonniers. je me retournais alors et voyais valentin plutôt mal à l'aise, je ne compris pas immédiatement jusqu'à ce que je ressentis moi aussi l'érection du petit matin. il était mal à l'aise et moi aussi désormais et le souvenir ravivé de notre dernière conversation ne m'aidais pas à me détendre.

- le mieux c'est que tu restes là, moi je vais... trouver un autre endroit ...

je le laissais la couette pour qu'il se couvre et prenais celle du lit voisin abandonnée depuis l'élimination d'allan, je m'entourais avec, je ne voulais pas qu'il pense qu'il me faisait cet effet là, je ne voulais pas me montrer faible face à lui, il avait été clair la nuit dernière.

Je ne savais plus où me mettre, je ne savais plus quelle attitude adoptée. En même temps, c'était un phénomène complètement naturel et masculin, nous aurions du en rire plus qu'autre chose.
T'inquiète pas ça va passer. Désolé, c'est le matin quoi... Je n'avais pas besoin de m'étaler sur le sujet, nous avions très bien comprit lui et moi ce qu'il retournait. Au contraire, je me demandais s'il venait de se réveiller ou s'il avait justement senti mon érection contre ses fesses. Auquel cas, ça me mettrait complètement mal à l'aise.

- c'est quand même un peu gênant bien que ce soit naturel.

c'est vrai que ça n'avait rien de malsain, bien au contraire, ça n'était pas de notre faute. tout ce que j'espérais c'était qu'il ne croit pas que c'était en pensant à lui que ça m'était venu. sentant la tension se dissiper je me rasseyais sur le lit ; je m'installais à côté de valentin juste en regardant son visage. ses yeux verts, ses lèvres fines, il fallait que je me fasse une raison.

- je peux te laisser si tu veux ...

je ne regardais que son visage, ne voulant pas le mettre mal à l'aise en regardant son pénis qui marquait encore une bosse sous la couette bien que valentin cherche à le cacher.

Non non, t'inquiète pas tu peux rester. De toute façon c'est presque parti... En fait c'était un peu l'euphémisme : mon érection n'était pas du tout en train de se dissiper... presque au contraire. Je n'arrivais pas à me "calmer" : j'étais ainsi, ma libido était en éveil le matin ou très tard dans la nuit, mais pas vraiment dans la journée.

Je m'installais sur son matelas, non loin de lui mais toujours dans ma couette. Alors dormir dans mes bras c'est confortable ? lui demandais-je en riant.
Je n'avais aucun soucis avec le fait d'avoir dormi avec lui. J'avais du mal à "accepter" le fait qu'il m'ait vu avec cette "particularité masculine matinale" alors que pourtant, je l'avais déjà vu avec une érection dans la salle de bain.

il ne trouvait donc pas gênante ma présence, le savoir dans cet état prêt de moi tout en ayant à l'esprit que je n'étais pas la cause de changement physique, hormonal. j'aurai aimé en être la cause bien sûr, tant pis ...

- ça faisait longtemps que je n'avais pas dormis si bien pour dire la vérité. merci ...

c'est vrai que cette nuit avait été courte mais j'avais tellement bien dormis que je me sentais reposé et en pleine forme. je le remerciais comme on dit merci à un ami d'avoir été présent à vos côtés lorsque vous en avez besoin, sans rien vous demander en retour. je lui souriais alors.

- j'espère que je n'ai pas trop ronflé ... c'est un de mes nombreux défauts.

dis-je en riant légèrement.

Ne me remercie pas... C'était un plaisir partagé, lui dis-je en haussant les épaules. Il n'y avait pas de message à y voir, ni rien de tout ça. Je lui disais juste que j'avais apprécier dormir avec lui, c'était tout.

Franchement, une fois que je me suis endormi, je n'ai pas attention. J'ai callé ma respiration sur la tienne et hop... Je me suis endormi. Mais je ne pense pas que tu ais ronflé. Je lui fis un autre sourire, c'est alors que je remarquais que cette rapide conversation m'avait permis de perdre mon "dérangement" matinal.
Avec un grand sourire, je laissais tomber la couette, dévoilant mon corps nu à l'exception d'un boxer qui ne présentait plus de bosse. Tout été redevenu à la normale, et j'en étais presque fière - alors que je venais limite de me foutre presque à poil devant lui mais je n'avais pas encore réalisé !
Tada ! dis-je bêtement.

Sujet: Re: Entre deux insomniaques (28/12/09 - 04h55) (Grégoire)

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