Zen soyons zen, un petit sourire |03.01.10-23h30

Consacré pour Alexis

Brenna avait eu la bonne idée de prendre une bonne douche, un bon rafraîchissement avant de passer une bonne nuit. Elle se trouvait actuellement sous la douche, ses cheveux attachés pour ne pas les mouiller, lavant son corps. Elle était vêtue d'un maillot de bain, rassurez vous. Une fois terminée, elle coupa l'eau, prenant un essuie pour se sécher le corps. Sortant de la douche presque rapidement, elle faillit bousculer une personne. Elle leva les yeux, le regardant d'un air désolée.

- Excuse moi. Tout va bien ? Lui demandait elle en le regardant, interloquée.

- Aie oui ça va ? Ne me dis pas que je t'ai fais mal en te bousculant. Qu'est ce qui t'arrive avec tes... mains ?

Effectivement, elle avait remarqué qu'il les avait directement fourrés dans ses poches et que c'était surement du à ça qu'il ait dit aie. Elle prit un gilet qu'elle enfila pour ne pas rester en maillot de bain. Elle regardait un petit instant le jeune homme, retirant délicatement ses mains de ses poches. Elle eut presque un haut le cœur. Elle laissa échapper un petit soupir. Heureusement qu'elle prenait sa petite trousse de secours même si la maison en possédait une. Partant la chercher, elle revint vers Alexis, Coton, désinfectant, elle se mit à frotter légèrement sur les plaies.

- Je peux savoir quelle est la raison de cette bagarre ?

Elle a eu quelques échos. Il s'était "bagarré" avec son partenaire, Maximilian et c'est arrivé jusque ses oreilles. Elle devait bien savoir le fin mot de l'histoire.

Voir ses mains dans un tel état, elle en avait mal au cœur. Être effarée, il y avait de quoi. Même si elle était la partenaire de Maximilian, elle n'allait pas laisser Alexis dans une telle position. Elle pouvait très bien le soigner sans demander d'explications mais elle pensait qu'elle devait savoir la raison de tout ceci. Elle fit même une mimique comme si elle pouvait ressentir la douleur, les picotements du désinfectant sur ses plaies. Elle ne pouvait baisser les yeux à ces premières paroles, son regard était déjà baissé vers ses mains. Max' l'avait poussé à bout et donc ça en ait venu aux poings. Détruit son carnet, elle leva les yeux sur lui, croisant son regard.

- Il l'a détruit... Voilà ce qui arrive. Il saura maintenant qu'il ne faut pas toucher à tes affaires.

Elle le comprenait. Elle lui adressa un petit sourire et se remit à ses mains.

- C'est peut être difficile, mais il faudrait mieux que vous ne soyez pas dans le même endroit. Si c'est le cas, s'il te provoque, ne réponds pas, tu laisses courir. Il y a eu assez de dégâts comme ça.

Changeant de coton et mettant celui d'actuel sur le côté, elle prit le coton propre, le trempant légèrement dans la petite bouteille de désinfectant, l'appliquant une nouvelle et dernière fois sur ses plaies.

Ce n'était pas dans les habitudes de la jeune femme de faire des accusations à tord et à travers. Pour elle, chacun avait le droit d'avoir du soutien qu'importe les relations. Brenna avait envie de voir comment se portait Maximilian, pouvoir s'occuper de lui mais le destin a voulu qu'Alexis soit là le premier. Pour enfin lui parler ? Sans doute.

Elle mit de coté le nouveau coton. Elle prit un bandage pour ses mains.

- Voyant tes mains, je peux le croire.

Elle releva les yeux vers lui, lui adressant un sourire avant de retourner son regard sur ses mains, terminant le bandage.

- Je le sais. J'irai le voir directement après toi. Je comptais le voir mais tu es tombé nez à nez avec moi donc tu es passé en premier lieu Lançait-elle avec un petit rire juste pour détendre l'atmosphère. Parler dans une telle situation. Tu devrais te battre plus souvent.

L'humour et elle, cela faisait deux. Il avait sans doute remarqué.

Elle lui fit une petite tape sur l'épaule à sa première réplique. Ayant terminé de bander ses mains, elle eut un sourire. A force de soigner ses proches, surtout masculins, elle avait eu de l'expérience. Chouette non ? Elle était fière d'elle.

- Réserve tes poings pour les mecs qui m'énervent. Lançait elle avec un petit rire. Non sérieusement, je déteste la violence. Garde tes mains pour faire la vaisselle ou autre chose, c'est tout aussi utile.

Elle lui fit un petit clin d'œil, amusée. Elle rangea sa petite trousse.

- Alors, ton moral va mieux ? Pense que rien ne se résout avec la violence.

Son carnet comptait énormément pour lui, il le lui avait fait comprendre. Elle restait à ses cotés, elle ne voulait pas qu'il fasse quelque chose qu'il pouvait regretter par la suite. Elle avait mal au cœur, elle détestait vraiment voir des gens souffrir qu'importe le contexte de leur colère, de leur souffrance.

Elle eut un petit sursaut quand il commençait à crier. Ni une ni deux, elle vint le prendre dans ses bras, pour essayer de le calmer.

- Essaye de te calmer. Ton carnet... Il ne pourrait pas le refaire. Si toute sa vie, de son enfance jusqu'à maintenant, y était tracé... Ton carnet reviendra. Tout ce que tu as écris venait du cœur, je le pense, alors, peut être que tu peux essayer de le reconstruire. Tu ne dois pas te faire du mal.

Elle se retira de ses bras, relevant doucement son menton.

- Lâche, défoule toi, crie, pleure. Ça te fera du bien.

- Ce n'est pas une honte de pleurer. Même pour un homme. Cela prouve que tu as du cœur et que tu souffres au fond de toi. Tu dois te lâcher, vider ta colère, échapper des larmes. Tu te sentiras libérer et mieux. Tu verras les choses sous un autre angle.

Les hommes avaient, apparemment, du mal à montrer leur émotion, préférant être dur comme de la roche et ne rien transmettre à part leur brutalité et autres. Par moment, lorsqu'on souffre, se laisser complètement aller, était un parfait moyen d'être bien, de sentir un poids qui s'échappe. Il devait le voir dans ce sens là.

- Si c'est les caméras qui te gênent, tu peux courir t'enfermer dans les toilettes et te lâcher. Arrête ton humour Brenna. Fais moi confiance, laisse toi aller, ça ira mieux après.

Brenna en avait presque oublié sa sensibilité. Ils étaient seuls dans la salle de bain et tant mieux. Alexis n'avait pas besoin que d'autres habitants arrivent alors qu'il est dans cet état d'abandon de soi.

La respiration du jeune homme s'accélérait mais il essayait vraiment de ne pas laisser ses larmes prendre le dessus de son self control. Ses larmes, des gouttes d'eau, coulèrent le long de ses joues, se déposant sur le sol. Avec un petit sourire mais ayant le cœur gros, elle serra doucement, le jeune homme contre lui. Il avait besoin de réconfort. Le laisser ainsi, elle ne le pouvait pas. Qu'importe que c'était à cause de son partenaire. Jamais, elle n'abandonnerait une personne en détresse.

- Chut, ne dis rien. .

Elle caressait doucement les cheveux du jeune homme puis frotta son dos. Telle une mère consolant son petit garçon. Ça ira. Ton bien le plus précieux sera reconstruit. Murmurait-elle doucement.

Petit à petit, il reprenait ses esprits. Il y avait quelques larmes qui perlaient encore ses yeux mais elles étaient moins abondantes. Cela se voyait qu'il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Chacun avait ses objets précieux, lui c'était son carnet.

Se dé-serrant des bras de notre belle avocate, il le remercia comme il fallait.

- Tu n'as pas à me remercier Rocky Balboa. Répondit-elle en ayant eu un sourire survenant au coin de ses lèvres. Il lui faisait penser à notre bel Silverster Stallonne, vous ne trouvez pas ? Rafraîchis toi un peu les idées. Tu en as bien besoin.