Crumbble de réconciliation (03/01/10 - 16h05) (alexis)

Dimanche 03/01/10. J'entrais dans la cuisine à l'heure du déjeuner, et j'eus un sourire en constatant que Alexis était bien là où je l'avais supposé en vue de l'heure de la journée.
Je sortis du frigo un crumbble aux framboises que j'avais fait dans la que je déposais devant Alexis qui était dans la cuisine à faire-je-savais-quoi. J'espérais justement te trouver là, lui avouais-je.

Je suis désolé.

16heures , l'heure du quatre heure bien sur! L'estomac d'Alexis grondait déjà depuis plus d'une heure quand finalement il se decida à se lever du fauteuil dans lequel il avait passé l'après-midi son parolier à la main et un crayon dans la bouche. C'était sa manière à lui de se détendre, voir de se psychanlyser...

Alors qu'il sortait un verre du buffet il tomba nez à nez avec Valentin qui lui tendait une patisserie.

- 'espérais justement te trouver là. Je suis désolé.

Alexis poussa un léger soupire avant de saisir une fourchette qu'il planta dans la patisserie avant de la porter à sa bouche. C'était délicieux... Il restait silencieux néanmoins, si Valentin croyait s'en sortir avec petit "je suis désolé" et une tarte il rêvait.

Bon je devais avouer que le coup du crumbble était un peu gros, après tout pourquoi est-ce que j'avais pensé que quelques framboises dans une "tarte" auraient arrangé les choses ?

Je soupirais, m'essayais en face de lui. Je ne trouvais pas les mots, ce n'était pas mon genre de prendre des pincettes pour parler avec quelqu'un quand les choses n'allaient pas. En fait, j'étais plutôt du genre "tapons-nous sur la gueule et tout buvons un coup" !

Ecoute, pour le prime mon but n'était pas de foutre la merde ou de te outer devant tout le monde. Je voulais juste faire comprendre à Grégoire que j'étais au courant de ce qu'il s'était passé entre vous. Je ne pensais pas que les autres (habitants) s'en mêleraient...

- T'aurais pas pu attendre qu'on soit en privé non? Il a fallu que tu ouvres ta gueule devant tout le monde... T'es en manque de reconnaissance? On t'as jamais appris à tourner 7 fois ta langue dans ta bouffe avant de parler?

Le ton employé par Alexis n'était pas aggressif, il était juste blazé par la situation. Si Valentin n'avait pas ouvert sa bouche ils n'en seraient pas là maintenant. Alexis s'était sans vraiment le vouloir embobiner dans un pseudo triangle amoureux alors qu'il n'avait pas envie d'être mêler à tout ça.

Il avait prit son pieds avec Grégoire mais ça n'allait pas plus loin, il ne comptait pas le demandé en mariage ou quoi que ce soit.

- Parce que au cas, c'est pas moi que t'as blessé mais Grégoire, il s'en ai prit plein la gueule par TA faute.

Et bien non je n'ai pas pu. Quand j'ai vu Grégoire faire son hypocrite genre "non non il ne s'est rien passé" je me suis dit qu'il avait besoin de savoir que je le savais. C'est tout.

Il ne s'était mis dans un triangle amoureux parce qu'il n'y avait pas d'amour dans ce truc. Je ne prenais pas mal qu'ils aient couché ensemble, je prenais mal le fait que Grégoire ait réussi à faire douter de mon orientation sexuelle en me faisant croire qu'il craquait sur moi alors qu'en réalité, il n'avait que dans l'idée de s'envoyer Alexis dans les toilettes. Voilà ce que je prenais mal.

Ne t'inquiète pas pour Grégoire, je suis sûr qu'il s'en remettra va. Il a du en voir d'autres, fis-je remarquer en haussant les épaules.

- Ne t'inquiète pas pour Grégoire, je suis sûr qu'il s'en remettra va. Il a du en voir d'autres.
- Ha ben voilà qui me semble une raison tout à fait satisfaisante de le ridiculisé devant toute l'irlande. Son ton était cynique et cassant.

Malgrès tout ça, il continuait à manger le délicieux crumble que lui avait servit Valentin. Il n'allait tout de même pas gâcher de la bonne pâtisserie.

- Arrête de te trouver des excuses et avoue simplement que t'as pas aimé apprendre que j'ai couché avec Grégoire dans les toilettes pas pour une histoire de sincérité ou je ne sais quelle connerie mais parce que tu l'aimes bien et que t'aurais aimé être à ma place.

J'haussais les épaules : Je n'ai jamais caché que j'appréciais Grégoire. Evidemment que je n'ai pas aimé apprendre que vous avez couché ensemble dans les chiottes ! Putain, je ne pourrais plus jamais aller dans cette pièce.

Mais vous couchez avec qui vous voulez de cette Maison. Avec toutes les capotes que vous utilisez, vous relancez l'économie alors je ne vais pas vous blâmer pour ça. Merci de sauver le monde Alexis. Je levais les yeux en l'air.
Deux cyniques en train de déguster un crumbble. L'image en était presque comique.

Je lui fis un sourire.

Le sarcasme de Valentin eut pour effet de finalement dérider enfin Alexis qui pouffa légèrement. Il avait de la répartie et le londonien appréciait particulièrement cette qualité chez une personne et il n'était pas rancunier pour un sous.

- D'ailleurs je crois que bientôt l'Irlande sera en rupture de stock va falloir les faire importer d'Europe. Tu me conseilles quoi comme capote? Les françaises comme Grégoire?

Je fus soulagé de constater que progressivement, nous retrouvions la bonne entente qu'il y avait encore nous depuis plusieurs semaines.

Franchement du moment que tu te protèges je pense que la nationalité (de la capote) importe peu.

- Oui papa! Répondit-il avec un air sollannel.

Il rit ensuite doucement continuant à régler son sort à ce pauvre Crumble qui était réduit à plus de la moitié maintenant. Où Alexis fourrait toutes cette nourriture? C'était son secret.

- En tout cas pas si mauvais que ça ton crumble.

Evidemment qu'il n'est pas mauvais mon crumbble. Tu doutais encore de mes capacités culinaires ? Je me mis à sourire. La cuisine était un de mes seuls talents dans la vie, alors je savais que j'étais doué dans ce domaine.

Une fois ma pomme terminée, je la jetais dans la poubelle, l'air pensif. Il me faudrait une mission secrète de Cupidon, ou alors un jeu collectif histoire que je puisse gagner un peu d'argent et buzzer Jessica... J'avais dit cela plutôt pour moi même qu'autre chose. Tu es né et tu as toujours habité à Londres ? Ma question tombait comme un cheveux dans la soupe.

- Il me faudrait une mission secrète de Cupidon, ou alors un jeu collectif histoire que je puisse gagner un peu d'argent et buzzer Jessica...

Alexis fit une mine interrogative, se demandant bien quelle secret le jeune homme pouvait avoir trouvé. Après tout pour le moment ses ou plutôt son buzz n'avait pas porté fruit.

- Tu es né et tu as toujours habité à Londres ?
- Tu n'oublies jamais le jeu hein toi!

Il lui sourit.

- J'ai déménagé à Londres pour certaines raisons comme par exemple tenté de percer dans la musique.

Je me mis à sourire en l'entendant me dire que je ne perdais jamais le fil du jeu, puis haussais les épaules : On est là pour ça non ? Pour gagner. Alors je pose des questions un peu à tout le monde, pour en savoir un peu plus sur les gens. Je ne voyais pas ce qu'il y avait mal à là dedans. Mais je le fais aussi pour apprendre à connaître tout le monde. Et puis toi, je t'aime bien. Donc je te pose encore plus de questions qu'aux autres. Ça te met mal à l'aise ? Un nouvel exemple de mon manque de tact qui devenait de plus en plus tristement célèbre. Heureusement que Kelly était comme moi sur ce point là.


C'est ça que tu écris dans ton petit carnet ? Des chansons ? J'étais admiratif. Je chantais comme une casserole, je ne savais pas dessiner, encore moins jouer d'un instrument de musique. Quant à danser, un pingouin y arrivait mieux que moi. Niveau artistique, j'étais une vraie tarte aux pommes (après le quiche dans un autre sujet, la tarte aux pommes. Mission : me faire toutes les "pies" xD).

- Ça te met mal à l'aise ?
- Non pas du tout. Repondit-il en finissant de régler son sort au crumble de l'habitant.

Il vit ensuite les yeux de Valentin se posé sur le carnet à la couverture noir en cuir qu'il avait déposé sur le plan de travail quelques minutes plus tôt.

- C'est ça que tu écris dans ton petit carnet ? Des chansons ?
- Ouais. Fit-il un peu trop sec tout en le saisissant. C'est assez personelle , y a une grande partie de ma vie là-dedans.

Je fus content qu'il ait fait autant honneur à ma cuisine. Je pris le plat vide - puisque l'autre glouton avait tout mangé - et je me déposais dans l'évier pour le nettoyer plus tard. De toute façon, j'étais pratiquement le seul à m'occuper de la cuisine, je pouvais me permettre de reporter la plonge à plus tard dans la journée.

Toute ta vie ? C'est à dire ? S'il indiquait vraiment tout dans ce carnet, cela voulait dire que beaucoup d'indices devaient se trouver dans ce petit bouquin...
Oui, je devais l'avouer que je pensais beaucoup au jeu et à la chasse aux secrets.

- Toute ta vie ? C'est à dire ?
- Toute ma vie. Répondit-il, puis voyant le regard brillant de Valentin il ajouta. Sous forme de métaphore bien sur. De paroles de chansons, de croquis, de petits textes. C'est une sorte de journal intime on peut dire ça comme ça. Ma mère me l'a offert quand j'ai commencé à jouer de la guitare, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux.

Il caressa une nouvelle fois la couverture relié avant de sourire.

- Je te lirais peut-être un truc un jour si tu es gentil.